Arno : bordélique, exclusif, excentrique

Santeboutique (Naïve; 2019), le dernier disque d'Arno, creuse le sillon des thèmes chers aux chanteur. L'amour et sa disparition, la solitude et les atmosphères nocturnes y tiennent une place prépondérante. La couleur mélancolique et nostalgique est plus prononcé qu'à l'habitude du poète rockeur qui s'inspire des teintes surréalistes et du cinéma en noir et blanc.

Je pense en noir et blanc. Je préfère les photos et les films en noir et blanc. Je regarde le journal télévisé en noir et blanc. Je ne suis pas très couleur.                            
(Arno)

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Arno se nourrit des rencontres et des failles humaines pour écrire des chansons mêlant une douce tristesse à un vif espoir. Les plages d'Ostende, la mer du Nord et ses bars sont autant de lieux qui peuplent l'imaginaire poétique du chanteur et qu'il nous présente, sous forme de cartes postales pleines de sensibilité, dans ses chansons.

Mon inspiration vient de l'être humain. On est dans une période où tout est en train de changer. Est-ce que l'Europe ça existe encore? Je ne comprend pas le choix des anglais. Moi je suis quelqu'un qui ne vit pas avec des frontières.                            
(Arno)

La chanteur ne se montre pas indifférent au mouvement politique de repli sur soi dont il s'alarme, lui qui vit entre la Belgique, la France, l'Angleterre et la Hollande. Depuis son succès "Putain, putain" , le chanteur n'a rien perdu de son âme européenne.

Les artistes ne sont rien sans l'être humain mais l'être humain peut vivre sans les artistes.                            
(Arno)

Extraits sonores:

• interview de René Magritte par Patrick Waldberg sur le surréalisme.

• Medley Arno

• Oostende bonsoir, extrait de "Santeboutique"

• Naturel extrait de "Santeboutique"

• Putain putain (en concert à "Couleur Café" en 2016)