Nicolas Godin, l’archi-musicien

Nicolas Godin au Festival Jardins de Pedralbes de Barcelone en juillet 2017
Nicolas Godin au Festival Jardins de Pedralbes de Barcelone en juillet 2017 ©Getty - Xavier Torrent
Nicolas Godin au Festival Jardins de Pedralbes de Barcelone en juillet 2017 ©Getty - Xavier Torrent
Nicolas Godin au Festival Jardins de Pedralbes de Barcelone en juillet 2017 ©Getty - Xavier Torrent
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"Le son a cette capacité de capturer l'instant" : Nicolas Godin, musicien, évoque avec nous son nouvel album, "Concrete & Glass" (Because, sortie le 24 janvier 2020).

Avec

Nicolas Godin, moitié du groupe Air, nous parle de son deuxième album solo, Concrete and Glass ( Because Music), produit par Pierre Rousseau. A l’origine du projet, les morceaux qu’il avait réalisés pour les expositions de l’artiste Xavier Veilhan, et dont il souhaitait garder la trace, notamment "Studio Venezia", à la Biennale d'Art de Venise de 2017. On peut désormais écouter l’album sans voir le lien avec l’architecture, mais lui, dont le père était architecte, y tient beaucoup. 

Il y a cette notion d'espace qui est commune aux deux arts... Je sculpte les sons, je les malaxe, je les filtre. J'ai toujours appris que la musique était définie par l'espace entre deux murs, et la musique, pour moi, c'est pareil : l'espace entre deux notes. Il y a un vrai pouvoir de manipulation avec la musique...               
(Nicolas Godin)

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Plus précisément, le titre se rapporte à la deuxième maison qui a inspiré l’album, la "Sheats Goldstein Residence" de Beverly Hills, conçue par John Lautner, et que l'on voit dans le film The Big Lebowski (Ethan et Joel Coen, 1998); demeure d'une grande beauté pour Nicolas Godin qui, lorsqu'il s'y est rendu avec Xavier Veilhan, lui trouvait un air surréel. 

A sa deuxième visite, il s’est perdu en voiture, et pensait seulement : « je cherche une maison de verre et de béton ». Ainsi lui est venu le titre de ce dernier album, et les paroles de son premier titre, les autres étant inspirés par des constructions du Corbusier (le dixième et dernier titre s’intitule "Cité Radieuse"), de Mies Van der Rohe,de John Lautner ou encore de Pierre Koenig.

Le son a cette capacité de capturer l'instant, c'est un peu comme du vaudou. [...] Il y a cette espèce de moment magique où tout est génial. Le son, c'est convoquer, capturer un moment de vie.            
(Nicolas Godin)

Ce dernier album résonne d'influences très eighties, ce qu’il nomme son "guilty pleasure", renvoyant aux années de son adolescence. Pour le reste, il s'agit de compositions éclectiques, émaillées de collaborations diverses  : Alexis Taylor de Hot Chip, Kate VN, chanteuse de synthpop, le timbre céleste de Kadhja Bonet, l’étoile de la pop californienne Cola Boyy ; quand ce n’est pas la voix même de Nicolas Godin, vocodée pour un son qui rappelle Daft Punk, autre grand nom de la French Touch.

"The Border" c'était l'histoire de Mies Van der Rohe qui se retrouve à la frontière franco-espagnole avec ses disciples.                
(Nicolas Godin)

La Grande table idées
33 min

Extraits sonores : 

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