

D’où viennent les chefs-d’œuvre de la littérature jeunesse ? De la montagne, parfois, des heures passées à bouder dans les arbres, et du désir de dessiner comme « un demi-dieu ». Souvenirs timides et heureux avec Benjamin Chaud, auteur et illustrateur, exposé jusqu’au 12 Juin à la galerie Robillard.
Tout a commencé très tôt, dans la montagne. L’enfant était souvent fâché, déçu par la réalité, et préférait bouder tout seul, dans les arbres :
Je n’aimais pas bouder, mais je me rendais triste tout seul. J’avais une trop grande attente dans la vie, et du coup je préférais créer mon propre univers qui était comme je l’avais décidé. Je pense que j’avais un problème avec la réalité…
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La solitude se conjugue alors avec la pratique de dessin, avec cette conviction tranquille et évidente que sa place était là, et qu’il était le plus fort de tous... contre l’avis des professeurs :
On me reprochait de dessiner pendant les cours… alors que dessiner n’empêche pas d’écouter.
Les gestes sont précis, les histoires tendres et facétieuses, parfois délurées. Et follement inspirées par un livre italien féministe, Rose Bombonne :
J’étais complètement fasciné par les pages roses. C’était des expériences complètement psychédéliques pour moi, car je rentrais dans ces pages roses, j’étais obsédé par ce rose et par ces éléphants… que j’ai repris, depuis, dans la série des Pomelos !
Benjamin a publié de nombreux livres, notamment pour Helium, Albin Michel Jeunsse ou Actes Sud Junior. Ses dessins sont actuellement exposés et en vente jusqu'au 12 juin à la Galerie Robillard.
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