Conquête de l’espace, l’avant-garde russe

Photo du premier satellite au monde, Spoutnik I, lancé par l'Union soviétique de Baïkonour au Kazakhstan, le 4 octobre 1957.
Photo du premier satellite au monde, Spoutnik I, lancé par l'Union soviétique de Baïkonour au Kazakhstan, le 4 octobre 1957. - TASS / AFP
Photo du premier satellite au monde, Spoutnik I, lancé par l'Union soviétique de Baïkonour au Kazakhstan, le 4 octobre 1957. - TASS / AFP
Photo du premier satellite au monde, Spoutnik I, lancé par l'Union soviétique de Baïkonour au Kazakhstan, le 4 octobre 1957. - TASS / AFP
Publicité

Le 12 avril 2021, cela fera 60 ans que le premier homme a été dans l’espace : le soviétique Youri Gagarine. Satellites, lanceurs, sondes, vols habités, alunissage, station spatiale, rovers : comment les Soviétiques ont-ils été pionniers d’une conquête spatiale intense durant la Guerre Froide ?

Avec
  • Alain Cirou Directeur de la rédaction du magazine français Ciel et Espace Consultant scientifique d’Europe 1
  • Isabelle Sourbès-Verger Géographe, directrice de recherches CNRS Centre Alexandre Koyré, spécialiste des questions de géopolitique de l'espace et des politiques spatiales.

Le 12 avril, soit lundi prochain, nous fêterons les 60 ans de l’exploit de Youri Gagarine, et de l’URSS qui mettaient en 1961, avant les Etats-Unis, pour la première fois de l’histoire de l’humanité, un être humain dans l’espace, en la personne de Youri Gagarine. Quatre ans plus tôt, l’URSS, encore elle, envoyait le premier satellite artificiel en orbite terrestre. Puis le premier être vivant avec la chienne Laïka. Deux ans après Gagarine, la première femme, Valentina Terechkova. En 65, c’est la première sortie extra-véhiculaire d’Alexei Leonov et pourtant, ce sont les Etats-Unis qui remporteront la course à l’espace en 1969 en étant les premiers à envoyer des hommes sur la Lune. Alors : que s’est-il passé ?

Conquête spatiale : l’avant-garde russe. C’est le programme précurseur qui est le nôtre pour l'heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

Publicité

Et pour retracer l’histoire de l’aventure spatiale russe, de ses débuts prometteurs à aujourd’hui, nous avons le plaisir de recevoir Isabelle Sourbès-Verger, géographe, chercheuse CNRS et spécialiste des politiques spatiales et Alain Cirou, directeur de la rédaction de Ciel & Espace, et directeur général de l’Association Française d’Astronomie, auteur de " Les hommes de la Lune – les enfants de la génération Apollo" aux éditions du Seuil.

L’histoire a retenu que les grands gagnants de la course à l’espace sont les Etats-Unis, avec cet exploit  du 21 juillet 1969 et l’envoi d’être humain sur la Lune.

Mais si l’on y regarde de plus près, cette victoire est un peu, pas tout à fait, mais tout de même un peu, une victoire à la Pyrrhus. Parce que dans cette course à l’espace, l’URSS partait avec une bonne longueur d’avance.

Premier satellite artificiel en 1957, première sonde lunaire en 1959, premier homme dans l’espace en 1961, première sortie extra-véhiculaire en 1965, premier atterrissage réussi sur la Lune l’année d’après.

Alors que s’est-il passé ? Pourquoi les Russes ont-ils été coiffé au poteau par les Américains ?  Il y a plusieurs explications à cela. C’est ce dont nous allons parler au cours de cette heure.

L’un des éléments d’explication est peut-être la différence d’approche de l’espace des deux nations, parce que pour les Russes, cette conquête est, dans un premier temps tout du moins, une histoire avant tout militaire.

Le reportage du jour

Visite à travers la collection du Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget, en compagnie de Mathieu Beylard, chargé de médiation et responsable du planétarium, autour des engins spatiaux soviétiques emblématiques qui ont marqué la course à l’espace contre les Etats-Unis durant la Guerre froide. Par Céline Loozen :

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Reportage

7 min

Les bases documentaires 

Retrouvez le thread de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.

Les références musicales

Le titre du jour : "Ride on" par Museau/Roches Noires

Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe