Expansion de l'univers : de l'importance d'être constante

A quelle vitesse l'Univers se dilate ? Répondre à cette question revient à déterminer son taux d'expansion, qu’on estime par la mesure de la constante de Hubble, depuis la moitié du 20ème.
A quelle vitesse l'Univers se dilate ? Répondre à cette question revient à déterminer son taux d'expansion, qu’on estime par la mesure de la constante de Hubble, depuis la moitié du 20ème.  ©Getty - MARK GARLICK/SCIENCE PHOTO LIBRARY
A quelle vitesse l'Univers se dilate ? Répondre à cette question revient à déterminer son taux d'expansion, qu’on estime par la mesure de la constante de Hubble, depuis la moitié du 20ème. ©Getty - MARK GARLICK/SCIENCE PHOTO LIBRARY
A quelle vitesse l'Univers se dilate ? Répondre à cette question revient à déterminer son taux d'expansion, qu’on estime par la mesure de la constante de Hubble, depuis la moitié du 20ème. ©Getty - MARK GARLICK/SCIENCE PHOTO LIBRARY
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Que nous indique la constante de Hubble sur l’univers et son expansion ? Comment arrive-t-on à la définir et comment peut-on l’interpréter ? Pourquoi, selon les méthodes employées, les chercheurs arrivent à des résultats différents de la valeur de cette constante ?

Avec
  • Frédéric Courbin Professeur au laboratoire d’astrophysique de l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Il participe au projet international H0LiCOW pour mesurer la constante de Hubble
  • Silvia Galli Chercheuse au CNRS, à l'institut d'astrophysique de Paris

L’une des découvertes les plus importantes de la cosmologie contemporaine est sans aucun doute la découverte par Edwin Hubble, dès 1925, du décalage vers le rouge des galaxies lointaines. Décalage qu’il interpréta par la suite comme étant la preuve observationnelle que l’univers n’était pas fixe mais que les objets lointains s’éloignaient de nous, et de plus en plus vite en fonction de leur distance. Mais cette découverte est également aujourd’hui ce qui est peut-être le plus grand casse-tête de la cosmologie car si cette expansion est mesurable, via la constante de Hubble, les deux méthodes aboutissent à des résultats inconciliables et la constante s’avère inconstante.

Expansion de l’univers : de l’importance d’être constante. C’est le programme inconciliable qui est le nôtre pour l'heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

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Et pour tout comprendre à cette constante de Hubble à laquelle on ne comprend rien, enfin, vous me comprenez, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Silvia Galli, chercheuse CNRS à l’Institut d’Atrophysique de Paris et Frédéric Courbin, professeur au laboratoire d’astrophysique de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, il participe notamment au projet H0LiCOW qui cherche à mesurer cette constante de Hubble.

Début mars, le 5, une nouvelle étude publiée dans le Journal of Cosmolgy and Astroparticle Physics vient proposer une nouvelle mesure de la constante de Hubble, en partant d’observations depuis la terre, en l’occurrence le télescope ACT au Chili résultat : les chercheurs obtiennent la mesure dite « basse », autour de 67 mégaparsecs/km/sec, soit une mesure qui correspond aux valeurs de la mesure dite indirecte.

Problème de cette constante de Hubble, un autre type de mesure, dit direct, trouve une toute autre valeur, autour de 70Mpc/km/sec. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour l’univers, ça veut dire beaucoup beaucoup beaucoup.

A tel point que les astrophysiciens et les cosmologistes se querellent – on pourrait presque dire : s’arrachent les cheveux, pour essayer de comprendre pourquoi la vitesse d’expansion de l’univers varie en fonction de la manière dont on la calcule.

Le reportage du jour

Reportage au laboratoire des 2 infinis Irène Joliot Curie, à l’université Paris Saclay, avec Thibaut Louis qui a co-publié une étude présentant une nouvelle mesure de la constante de Hubble, confortant celle indiquée par le satellite Planck. Par Céline Loozen.

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Reportage

7 min

Les bases documentaires

Retrouvez le thread de l’émission du jour sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.

Les références musicales

Le titre du jour : "Une fin au silence" par Renarde

Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe