GBAR : antimatière, tu perds ton sang froid !

Le projet GBAR a démarré sous l'influence de Patrice Pérez, qui souhaitait réaliser des mesures directes de l'effet gravitationnel sur l'antimatière.
Le projet GBAR a démarré sous l'influence de Patrice Pérez, qui souhaitait réaliser des mesures directes de l'effet gravitationnel sur l'antimatière. ©AFP - Valentin Flauraud
Le projet GBAR a démarré sous l'influence de Patrice Pérez, qui souhaitait réaliser des mesures directes de l'effet gravitationnel sur l'antimatière. ©AFP - Valentin Flauraud
Le projet GBAR a démarré sous l'influence de Patrice Pérez, qui souhaitait réaliser des mesures directes de l'effet gravitationnel sur l'antimatière. ©AFP - Valentin Flauraud
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Quelle est l’influence de la gravitation sur l’antimatière ? Comment se comporte l’antimatière dans un champ gravitationnel ? Quelles sont les grandes expériences réalisées, comme GBAR et Alpha G, pour étudier ce phénomène ? Quels résultats ces expériences ont-elles apportés jusqu’ici ?

Si la connaissance de l’antimatière est assez récente, notre capacité à en produire et à la manipuler l’est encore plus. Avec ce problème majeur : dès que l’antimatière entre en contact avec de la matière, les deux s’annihilent. Conserver de l’antimatière suffisamment longtemps pour l’observer est donc en soi déjà une prouesse technologique. 

Et que se passe-t-il si on lâche de l’antimatière dans un champ gravitationnel, comme le nôtre, sur Terre ? Est-ce que la particule va chuter, comme tout ce que l’on connaît ? Va-t-elle chuter “différemment”, ou va-t-elle plutôt remonter ? Une expérience essaye de percer ce mystère, c’est l’expérience GBAR.

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"GBAR : antimatière, tu perds ton sang froid !"c’est le programme gravitationnel qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans "La Méthode Scientifique" ! 

Et pour percer ce mystère, qui promet peut-être de complètement chambouler la physique moderne, nous avons le plaisir de recevoir David Lunney, directeur de recherche CNRS à l’In2p3 à l’université Paris Saclay et Pauline Comini, chercheuse à l’Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’Univers du CEA de Paris-Saclay. 

Le reportage du jour 

Rencontre avec Paul Indelicato, physicien, directeur de recherche CNRS au sein du Laboratoire Kastler Brossel. Avec son équipe Paul Indelicato contribue à la conception de la chambre de chute libre qui servira pour observer le mouvement ralenti des ions d’antimatière dans le cadre de GBAR. Il nous explique quelles sont les contraintes à intégrer pour la conception de ce type de chambre, mais aussi ce qui la distinguera de celles déjà conçues et utilisées dans le cadre d’expérience en cours sur le campus de Sorbonne Université à Jussieu. Par Antoine Beauchamp.

La recherche montre en main

En quatre minutes, Corentin Roumegou présente la thèse qu'il effectue à l’Université de Paris-Saclay, et en partenariat avec le Laboratoire de Physique des deux Infinis Irène Joliot-Curie, sous la direction de David Lunney, depuis octobre 2020.

"Mesures de production de l’antimatière pour l’expérience GBAR au CERN"

Pour aller plus loin

Retrouvez le thread de l’émission du jour sur le fil twitter de La Méthode Scientifique.

Les références musicales

Le titre du jour "Impossible" par Alison Goldfrapp et Röyksopp

Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe