Genre et santé : où sont les femmes ?

Selon une étude parue dans le Journal of Clinical Oncology, en cancérologie, les femmes sont plus touchées par les effets indésirables graves des traitements.
Selon une étude parue dans le Journal of Clinical Oncology, en cancérologie, les femmes sont plus touchées par les effets indésirables graves des traitements. ©Getty - Chanintorn Vanichsawangphan / EyeEm
Selon une étude parue dans le Journal of Clinical Oncology, en cancérologie, les femmes sont plus touchées par les effets indésirables graves des traitements. ©Getty - Chanintorn Vanichsawangphan / EyeEm
Selon une étude parue dans le Journal of Clinical Oncology, en cancérologie, les femmes sont plus touchées par les effets indésirables graves des traitements. ©Getty - Chanintorn Vanichsawangphan / EyeEm
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Quelles sont les maladies souffrant de stéréotypes de genre ? Infarctus du myocarde chez la femme, ou ostéoporose chez l’homme par exemple, comment expliquer ce qui entrave le bon diagnostic ? Comment se défaire des vieilles conceptions où le masculin est l’unique modèle de référence ?

Avec
  • Muriel Salle Historienne spécialiste de l’histoire des femmes, du genre et de la médecine, maîtresse de conférences à l’Université Lyon 1
  • Catherine Vidal Neurobiologiste, directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur de Paris, et membre du Comité d'éthique de l'Inserm où elle est co-fondatrice du groupe "Genre et recherches en santé"

Si comme nous, vous avez quelques heures de vol au compteur, et que vous avez été à l’école primaire il y a quelques dizaines d’années bien tassées, vous avez sûrement appris que, grammaticalement, le masculin l’emporte sur le féminin.

Figurez-vous qu’en médecine, c’est la même chose. C’est une chose désormais attestée par l’histoire des sciences. Le standard médical, c’est le corps masculin ; tandis que le corps féminin, c’est le cas atypique. Il est même considéré comme "physiologiquement pathologique". Errance diagnostique, essais cliniques réalisés majoritairement sur des sujets masculins, médecine androcentrée… Comment en finir avec ce biais, et arriver à une médecine égalitaire ?

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"Genre et santé : où sont les femmes ?" c’est le programme biaisé qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans "La Méthode Scientifique" !

Et pour comprendre les mécanismes de cette injustice devant le fait médical, et comment y remédier, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Catherine Vidal, neurobiologiste, directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur, et membre du comité d’éthique de l’INSERM, autrice du rapport “Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner : un enjeu de santé publique” , rapport remis le 15 décembre 2020 au Haut Conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes et Muriel Salle, maîtresse de conférence, professeure à l’Université Lyon 1, agrégée et docteure en histoire contemporaine, collaboratrice à ce même rapport.

Le reportage du jour

Parmi les pathologies sous diagnostiquées chez les femmes, il y a l’infarctus du myocarde, qui est la première cause de mortalité chez les femmes dans le monde. Reportage dans le service de cardiologie de l’hôpital Lariboisière de l’APHP, pour voir comment se fait le parcours de soin, chez des femmes jeune en particulier. Avec Stéphane Manzo-Silbernan. Par Céline Loozen.

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Reportage

6 min

Pour aller plus loin

Retrouvez le thread de l’émission du jour sur le fil twitter de La Méthode Scientifique.

Les références musicales

Le titre du jour : "Gender" par Orgy

Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe