Hippocrate, l’homme derrière le serment

Considère-t-on le serment d'Hippocrate comme point de départ, modèle d’une dimension éthique dans la médecine ?
Considère-t-on le serment d'Hippocrate comme point de départ, modèle d’une dimension éthique dans la médecine ?
Considère-t-on le serment d'Hippocrate comme point de départ, modèle d’une dimension éthique dans la médecine ?
Considère-t-on le serment d'Hippocrate comme point de départ, modèle d’une dimension éthique dans la médecine ?
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Qui était Hippocrate de Cos ? Quelle médecine avait-il développé au tournant 5ème-4ème siècle avant notre ère ? Connu pour le serment qu’il a laissé à la postérité, que raconte son Corpus ? Quelles connaissances avait-il apporté à l’état de l’art médical de l’époque ?

Avec
  • Véronique Boudon-Millot directrice de recherche. Elle dirige à l'université de Paris-Sorbonne l'Unité de recherche du CNRS sur la médecine grecque.
  • Vivien Longhi Maître de conférence en grec à l’Université de Lille, agrégé de lettres classiques

« Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité. (…) Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque. ». Telles sont la première et dernière phrase du serment d’Hippocrate, traditionnellement prononcé par personne s’engageant à pratiquer la médecine. Un texte qui a pour vocation de poser les fondations d’une pratique éthique et qui a par ailleurs évolué depuis le texte original, prêté à Hippocrate, au 4ème siècle avant notre ère. Mais qui était cet Hippocrate, pourquoi ce serment, et comment a-t-il façonné l’image d’une certaine pratique de la médecine ?

Hippocrate, l’homme derrière le serment. C’est le programme médical qui est le nôtre pour l'heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

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Et pour nous raconter cette histoire, et les fondements de la conception classique de la médecine, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Véronique Boudon-Millot, directrice de recherche CNRS, philologue, enseignante d’Histoire de la médecine à l’ENS et Vivien Longhi, maître de conférence en grec à l’Université de Lille, agrégé de lettres classiques.

« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants »

Voilà pour le texte original qui a été, comme vous l’avez entendu tout à l’heure, revu et mis à jour parce que disons que jurer sur le panthéon Grec au XXIème siècle, serait un chouya iconoclaste.

Ce qui est intéressant avec le serment d’Hippocrate, c’est que l’on en retient avant tout un principe, le fameux « Primum non nocere », « avant tout ne pas nuire », qui pourtant ne figure pas, en ces termes, dans le texte original, dont on ne sait d’ailleurs pas exactement s’il a bien été rédigé par Hippocrate lui-même.

Parce qu’il en va ainsi d’Hippocrate qu’il est en réalité plus une forme de légende, un nom appliqué à un corpus de textes disparate, qu’une personnalité symbolique appliquée à une conception de la médecine très largement rétrospective… comme nous allons tâcher de vous l’expliquer aujourd’hui.

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Le reportage du jour

Rencontre avec Bruno Halioua, dermatologue, chargé de cours d’Histoire de la médecine à l’Université Paris 4 - Sorbonne Université. Qui était Galien et quel rôle a-t-il joué dans la perpétuation de l’œuvre médicale d’Hippocrate ? Par Antoine Beauchamp :

Les bases documentaires

Retrouvez le thread de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.

Les références musicales

Le titre du jour : "Les voiles" par Des Roses

Le générique de début : "Music to watch space girls by", par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe