Qu’est-ce qui sous-tend la notion d’incertitude ? Quelles peuvent en être les causes ? Quelles sont les régions du cerveau impliquées ? Comment met-on fin à l’incertitude ? Quel est l’apport des neurosciences cognitives ?
- Elena Pasquinelli Chercheuse italienne en philosophie
- Karim Ndiaye Ingénieur de recherche et chercheur à l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) à la Pitié Salpêtrière Responsable de la plateforme PRISME dédiée aux études cognitives et comportementales chez l'humain
Quelques dizaines de cas de thromboses, dont une poignée de mortelles pour plusieurs dizaines de millions de personnes vaccinées. Les différentes agences sanitaires, les différents acteurs scientifiques ont beau le répéter à l’envi : le rapport bénéfice risque est très largement favorable, ces cas sont rarissimes. Le mal est fait : le doute se propage. L’incertitude. Un réflexe atavique, comme celui de l’hominidé devant un champignon toxique. Même s’il ne s’agit que d’un champignon, ce doute salvateur nous pousse à ne plus toucher à aucun champignon, pour préserver notre vie. Et puis douter, c’est essentiel. Vital même. Ne pas prendre tout ce qui nous est présenté comme argent comptant. Mais à quel moment le doute devient-il néfaste ? Faut-il vraiment douter de tout ? C’est quoi, au juste, le doute ?
Je doute donc suis-je ? C’est le programme incertain qui est le nôtre pour l'heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.
Et pour examiner ce doute, comprendre pourquoi il est à la fois essentiel et parfois pathologique… et pourquoi nous sommes arrivés dans une société dans laquelle celles et ceux qui doutent le plus tombent paradoxalement dans les pires des certitudes, nous avons le plaisir de recevoir Karim Ndiaye, ingénieur de recherche en neurosciences et psychologie, et responsable de la plateforme Prisme à l’Institut du Cerveau et Elena Pasquinelli, philosophe, spécialiste des sciences de la cognition, responsable de la recherche et de l’évaluation à la Fondation la Main à la Pâte.
Le reportage du jour
Rencontre avec Marion Rouault, chercheuse en neurosciences cognitives à l’Institut Jean Nicod de l’Ecole normale supérieure. Comment le cerveau intègre-t-il la notion d’incertitude et comment évalue-t-il cette incertitude dans la prise de décision ? Par Antoine Beauchamp.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Reportage
8 min
Les bases documentaires
Retrouvez le thread de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.
- Complotistes : la mécanique du déni (Cerveau & psycho, mars 2021)
- Pourquoi nos cerveaux sont-ils enclins au complotisme ? (Courrier International, janvier 2021)
- Qui sont les gens qui doutent ? Ou pourquoi faut-il douter, mais à bon escient ! (France Inter, 2020)
- Confirme-moi ce que je pense (Mediapart, 2019)
- Prise de décision : 2 zones du cerveau impliquées (Sciences & Avenir, 2018)
- L’incertitude est bénéfique pour l’apprentissage (Usbek & Rica, 2018)
- Notre cerveau archaïque nous rend vulnérables aux théories du complot (Sciences & Avenir, 2018)
- Notre cerveau en proie au doute (EchoScience Grenoble, 2018)
Les références musicales
Le titre du jour : "Run" par Klem H
Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy
Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm
L'équipe
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