Depuis le début de la guerre, de nombreux centres de recherche ont annoncé la suspension de toutes nouvelles formes de collaborations scientifiques avec la Russie. Quel est l'état de la recherche scientifique en Russie ? Y’a-t-il déjà eu des précédents de ruptures d’accords scientifiques ?
- Olivier Lascar Rédacteur en chef du pôle numérique de "Sciences & Avenir"
- Denis Guthleben Docteur en histoire de l'Université de Paris 1, attaché scientifique au Comité pour l'histoire du CNRS
Deux semaines après le début de l’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes, ce sont tous les secteurs qui sont touchés, directement ou indirectement, par cette guerre. L’économie bien sûr, mais aussi la recherche scientifique.
Plusieurs agences nationales ont annoncé la fin des collaborations avec la Russie, dont le CNRS et le CERN. Dans le domaine spatial, c’est l’agence russe qui a retiré son personnel de la base française de Kourou, en Guyane, et annulé les lancements des fusées Soyouz prévues dans les prochaines mois. Nous faisons un point aujourd’hui sur les conséquences scientifiques du conflit en Ukraine.
"La science en guerre" c’est le programme belligérant qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans "La Méthode Scientifique" !
Et pour faire le tour des conséquences pour la recherche française, ukrainienne et russe de cette guerre, nous avons le plaisir d’avoir à nos côtés, Olivier Lascar, chef du pôle numérique de "Sciences & Avenir", Alice Pannier, chercheuse, responsable du programme géopolitique des technologies à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) et Denis Guthleben, attaché scientifique au comité pour l’histoire du CNRS et rédacteur en chef de la revue “Histoire de la recherche contemporaine”.
Pour aller plus loin
Retrouvez le thread de l’émission du jour sur le fil twitter de La Méthode Scientifique.
- Guerre en Ukraine : les liens scientifiques avec la Russie en suspens (Le Figaro, 2022)
- Le Conseil du CERN réagit à l'invasion de l'Ukraine par la Russie (CERN, 2022)
- Guerre en Ukraine : "Il y a beaucoup d'effets secondaires en ce moment" sur la conquête spatiale, estime un journaliste spécialisé (France Info, 2022)
- La Russie ne vendra plus de moteurs de fusée aux États-Unis (Les Nums, 2022)
- La Commission suspend la coopération avec la Russie en matière de recherche et d’innovation (Commission Européenne, 2022)
- Guerre en Ukraine : le CNRS suspend ses nouvelles collaborations scientifiques avec la Russie (Sciences & Avenir, 2022)
- Les Russes quittent la base spatiale de Kourou (Sciences & Avenir, 2022)
- Le CNRS suspend toutes nouvelles formes de collaborations scientifiques avec la Russie (CNRS, 2022)
- Guerre en Ukraine. Faut-il isoler la science russe ? (Ouest France, 2022)
- La guerre en Ukraine a aussi des conséquences dans le domaine spatial (France Info, 2022)
- Les nouvelles ambitions spatiales de la Russie (Le Figaro, 2022)
- La Russie et la Chine veulent construire ensemble une station sur la Lune (Le Monde, 2021)
- La Russie : construction et crise d’un système scientifique (Archives HAL, 2018)
- Quand les savants s'en vont en guerre, avec Denis Guthleben (Espace des Sciences, 2018)
- “En Russie, toutes les activités de recherche sont un peu en stagnation” (Le Monde, 2017)
- Le difficile renouveau de la science russe (Le Temps, 2014)
- Les scientifiques, entre tranchées et paillasses (CNRS, 2014)
- La science entre guerre et paix (La Croix, 2004)
Les références musicales
Le titre du jour : "Everybody wants to rule the world" par Tears for Fears
Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy
Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm
L'équipe
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