Le grand récit de l’univers de Michel Serres

C’est jeudi, on plonge dans l’histoire des sciences.

Il était acquis que l’histoire commençait avec l’apparition de l’écriture. Il était, parce que pour notre invité, l’histoire commence il a 14 milliards d’années, avec le Big Bang. Toutes les traces de l’apparition de la vie sur Terre jusqu’à aujourd’hui sont autant d’écrits, de codes que les sciences ont aidé à déchiffrer et qui écrivent, avec autant de mains, le Grand Récit de l’Univers.

Et ce Grand Récit de l’Univers, c’est celui que va nous raconter Michel SERRES dans l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

Et c’est peu dire que nous sommes enchantés d’accueillir autour de la table de La Méthode scientifique Michel Serres ! Bonjour ! Et mille mercis d’avoir accepté notre invitation.

Vous publiez aux éditions du Pommier « Darwin, Bonaparte et le Samaritain, une philosophie de l’histoire ». Trois personnages pour trois âges de l’histoire. On y reviendra tout à l’heure.

Mais pour commencer, je dois dire que j’ai décelé, et vous allez me dire si je me trompe, une certaine malice dans ce livre, une certaine malice à s’atteler à une philosophie de l’histoire. Vous qui avez plutôt arpenté le champ de l’histoire des sciences jusqu’à présent, et une philosophie de l’histoire qui non seulement commence par réfuter l’histoire humaine comme seul corpus c’est un premier pas et qui en plus réhabilite un Grand Récit de l’Univers à une époque où tous les discours historiographiques ne font que raconter précisément, « la fin des grands récits ».

• Visionnez le film CNRS Images dont l'archive du jour était tirée : Maurice Godelier (2004)

Références musicales :

Le titre du jour : “Believe in humanity” par Carole King

Générique du début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Générique de fin : "Bergschrund" par DJ Shadow.