Les naines brunes ne comptent pas pour des prunes

Vue d'artiste d'une naine brune.
Vue d'artiste d'une naine brune. - NASA/JPL-Caltech
Vue d'artiste d'une naine brune. - NASA/JPL-Caltech
Vue d'artiste d'une naine brune. - NASA/JPL-Caltech
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Quelles sont les caractéristiques des naines brunes ? Pourquoi ne sont-elles ni des étoiles ni des planètes ? Peut-on estimer leur nombre ? Comment les a-t-on découvertes et comment les étudie-t-on aujourd’hui ?

Avec
  • Céline Reylé Astronome, directrice de l'Observatoire des sciences de l'Univers THETA de Franche-Comté
  • Clémence Fontanive Chercheuse postdoctorale au Centre pour l'Espace et l'Habitabilité de l'université de Berne (CSH, en Suisse) et membre du pôle de recherche national suisse PlanetS

D’un côté, il y a les étoiles massives, brillantes de l’autre il y a les planètes géantes, comme Jupiter, mais en encore plus gros. Ce sont deux types d’astres distincts, qui ne se forment pas de la même façon…,mais comme toujours, dans l’histoire de l’univers, il y a un continuum et entre les étoiles et les planètes géantes. Ce continuum, ce sont les naines brunes. De petites étoiles froides, qui ne se sont pas vraiment allumées, qui peuvent théoriquement abriter un système planétaire mais qui peuvent aussi orbiter autour d’une autre étoile, allumée elle. Froides, sombres, elles étaient prévues par la théorie, elles ont été observées assez récemment et elles ont plein de choses à nous raconter sur l’astrophysique.

Les naines brunes ne comptent pas pour des prunes. C’est le programme pas clair qui est le nôtre pour l'heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

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Et pour tout savoir sur ces naines brunes, comprendre comment on les a découvertes et ce qu’elles peuvent nous raconter en termes de cosmologie, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Céline Reylé, astrophysicienne, chercheuse de l’Institut UTINAM de l’université Franche-Comté et Clémence Fontanive, chercheuse postdoctorale au Centre pour l’Espace et l’Habitabilité de l’Université de Berne et membre du pôle de recherche national Suisse PlanetS.

Ce sont parmi les derniers objets célestes à avoir intégré le bestiaire de notre univers, bien longtemps après les trous noirs, ou les naines blanches. On a cru un temps qu’elles pourraient expliquer la masse manquante, ou matière noire de l’univers. On a également cru qu’elles étaient rares, avant de se rendre compte qu’elles étaient abondantes pouvant aller jusqu’à 20 voire 40% des astres de la galaxie.

Et pourtant, les pauvres sont victimes d’une forme d’ostracisme, puisqu’on parle souvent d’elles comme « d’étoiles ratées ». C’est pourquoi nous allons aujourd’hui réhabiliter les naines brunes, ces objets que l’on pourrait qualifier « d’intermédiaires » entre une étoile et une planète géante qui présentent des caractéristiques des deux sans être ni tout à fait l’une, ni tout à fait l’autre.

Le reportage du jour

Rencontre avec Guillaume Hébrard, directeur de recherche CNRS et membre de l’équipe “Exoplanètes et milieu interstellaire” à l’Institut d’Astrophysique de Paris. Comment a été découverte la naine brune Corot-15b il y a une dizaine d’années et que nous dit-elle sur la famille de ces étoiles à part ? Par Antoine Beauchamp.

Les bases documentaires

Retrouvez le thread de l’émission du jour sur le fil Twitter de La Méthode scientifique. 

Les références musicales

Le titre du jour : "L’arc en ciel" par Bilbao Kung-Fu

Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm 

L'équipe