Médicaments : une pollution fleuve

Les substances pharmaceutiques présentes dans les eaux usées proviennent de deux types d’effluents : urbains et hospitaliers.
Les substances pharmaceutiques présentes dans les eaux usées proviennent de deux types d’effluents : urbains et hospitaliers. ©Getty
Les substances pharmaceutiques présentes dans les eaux usées proviennent de deux types d’effluents : urbains et hospitaliers. ©Getty
Les substances pharmaceutiques présentes dans les eaux usées proviennent de deux types d’effluents : urbains et hospitaliers. ©Getty
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Quand s’est-on rendu compte de la non-dégradation des produits pharmaceutiques ? Combien de molécules sont susceptibles de devenir des résidus dans l’environnement ? Que sait-on des risques sanitaires liés à la présence de substances chimiques dans les eaux destinées à la consommation humaine ?

Avec
  • Yves Levi Professeur à la faculté de Pharmacie de l'Université Paris Sud, membre de l'Académie nationale de Pharamacie et membre correspondant de l'Académie nationale de Médecine

Que trouve-t-on si on analyse l’eau des rivières de chaque continent ? Beaucoup de choses, me direz-vous, et au premier chef de l’eau. Certes, mais il y a autre chose qui se retrouve quasiment partout, sur un total de 258 rivières analysées dans plus de 100 pays… ce sont des traces de médicaments.

Seule une partie de l’Islande et un village yanomami au Venezuela sont épargnés. Partout ailleurs, une pollution aux médicaments, invisible mais bien réelle… avec par ordre d’apparrence des antimicrobiens, des antidépresseurs et des antihistaminiques. Ainsi, à force de surconsommer des médicaments, nous en disséminons partout, et tout cela termine dans les cours d’eau.

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"Médicaments : une pollution fleuve" c’est le programme mondial qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans "La Méthode Scientifique" !

Et pour parler de cette pollution aux médicaments qui touche tant de rivières de notre planète, nous avons le plaisir de recevoir Yves Lévi, professeur émérite de santé publique et santé environnementale au Laboratoire écologie systématique et évolution de l’Université Paris-Saclay, et Jeanne Garric, docteure en toxicologie de l’environnement et directrice de recherche émérite à l'INRAE.

Le reportage du jour

Rencontre avec Anaïs Espinosa,  en dernière année de thèse laboratoire d’Écologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes d’INRAE. Elle travaille sur un anticancéreux : le méthotrexate et un analogue éco-conçu en collaboration avec l’ICMMO (Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d'Orsay). Cet analogue est le O-Méthotrexate, c'est-à-dire une molécule légèrement différente mais conservant ses propriétés cytotoxiques in vitro. Ses travaux concernent l’étude comparative de la dégradation et de l’écotoxicité de ces deux molécules.  L'analogue se dégrade-t-il mieux ? Est-il moins écotoxique ? Par Alexandra Delbot :

LA METHODE SCIENTIFIQUE - REPORTAGE

7 min

La recherche montre en main

En quatre minutes, Madjid Tarabet nous présente la thèse qu'il effectue à l'Université de Lorraine, dans le Laboratoire de Chimie Physique et Microbiologie pour les Matériaux et l’Environnement (LCPME), en partenariat avec le CNRS. Il réalise ses travaux sous la direction de Manuel Dossot et Grégoire Herzog depuis octobre 2021.

"Assemblage de nanomatériaux à l'interface liquide-liquide pour la détection spectro-électrochimique de molécules chirales"

La Méthode scientifique
58 min

Pour aller plus loin

Retrouvez le thread de l’émission du jour sur le fil twitter de La Méthode Scientifique.

La Méthode scientifique
58 min

Les références musicales

Le titre du jour : "Invisible" par A Forest Man and The Elements

Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe