Néonicotinoïdes, le retour des tueurs d’abeilles

L’introduction des néonicotinoïdes en Europe, au milieu des années 1990, et leur adoption massive par le modèle agricole dominant coïncident avec l’accélération du déclin des abeilles domestiques et avec un effondrement de l’ensemble de l’entomofaune
L’introduction des néonicotinoïdes en Europe, au milieu des années 1990, et leur adoption massive par le modèle agricole dominant coïncident avec l’accélération du déclin des abeilles domestiques et avec un effondrement de l’ensemble de l’entomofaune ©Getty - Heike Kelm / EyeEm
L’introduction des néonicotinoïdes en Europe, au milieu des années 1990, et leur adoption massive par le modèle agricole dominant coïncident avec l’accélération du déclin des abeilles domestiques et avec un effondrement de l’ensemble de l’entomofaune ©Getty - Heike Kelm / EyeEm
L’introduction des néonicotinoïdes en Europe, au milieu des années 1990, et leur adoption massive par le modèle agricole dominant coïncident avec l’accélération du déclin des abeilles domestiques et avec un effondrement de l’ensemble de l’entomofaune ©Getty - Heike Kelm / EyeEm
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Comment fonctionnent les néonicotinoïdes et pour quels types d’applications peuvent-ils être utilisés ? Quel est l’état de la législation et que penser de la dérogation à venir sur l’utilisation des néonicotinoïdes pour la filière de la betterave sucrière en France ?

Avec
  • Jean-Marc Bonmatin Chargé de recherche au Centre de biophysique moléculaire du CNRS à Orléans, spécialiste de l’action des neurotoxiques chez les insectes et plus particulièrement chez les abeilles
  • Christian Huyghe Directeur scientifique agriculture à l'Inra

Fin août, le gouvernement annonçait son intention de réintroduire, dès 2021, des néonicotinoïdes pour protéger les betteraves sucrières d’un puceron, vecteur du virus de la jaunisse modérée qui, comme son nom l’indique, fait jaunir les betteraves. Branle-bas de combat des associations écologistes, qui dénoncent l’extrême dangerosité de ce type d’insecticide, progressivement interdit depuis que l’on s’est rendu compte qu’ils étaient responsables, pour grande partie, du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, ainsi que, probablement, de la chute vertigineuse des populations d’insectes, jusqu’à -80%, constatée ces dernières années. Que sont ces molécules, et pourquoi sont-elles si dangereuses ?  

« Néonicotinoïdes : le retour des tueurs d’abeilles » c’est le programme agricole qui est le nôtre pour l’heure qui vient.

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Et pour  comprendre la nature de ces insecticides, comment ils ont été développés, comment ils agissent sur les plantes, et sur l’entomofaune – soit l’intégralité de la population d’insectes et peut-être, aussi, sur les gros mammifères que nous sommes, nous avons le plaisir  de recevoir aujourd’hui Jean-Marc Bonmatin, chimiste et toxicologue CNRS au Centre de biophysique moléculaire d’Orléans ; et Christian Huygue, directeur scientifique agriculture à l’INRAE et généticien des plantes.

Le reportage du jour

Reportage au laboratoire Physiologie Moléculaire et Adaptation au Muséum d’histoire naturelle de Paris, qui étudie la toxicité de certains néonicotinoïdes comme perturbateurs endocriniens. Avec Barbara Demeinex. Par Céline Loozen :

Les bases documentaires

Retrouvez le thread de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.

Les références musicales

Le titre du jour : "Bees" par Animal Collective

Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

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