De quoi souffre la science dans les médias ? Le journalisme doit-il être remis en cause en ce qui concerne l’actualité scientifique ? Manque de visibilité ? Trop de sensationnalisme ? Manque d’éclairage sur la démarche de la recherche et le travail des chercheurs ?
- Jacques Hennen Ancien rédacteur en chef du Parisien (et de France Soir), journaliste freelance et enseignant à l’ESJ Paris.
- Estelle Dumas-Mallet docteur en science biologiques et médicales et docteur en science politique
- Peha Membre du collectif No Fake Science
C’est une tribune qui a fait grand bruit, en plein cœur de la torpeur estivale. Publiée mi-juillet dans plusieurs titres de la presse franchophone, la tribune No Fake Science, signée par 250 chercheurs et vulgarisateurs scientifiques, dénonçait le mauvais traitement de l’actualité scientifique dans les médias généralistes, leur reprochant sensationnalisme et biais idéologiques. La réponse ne se fit pas attendre, la tribune se faisant vertement critiquée pour avoir émis des opinions jugées dogmatiques sur des sujets comme le glyphosate, les OGM ou le nucléaire. Que tirer de cette controverse ? La science est-elle maltraitée en France par les médias ?
Sciences et médias : un dialogue de sourds : c’est le programme apaisé qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.
Apaisé parce qu’à en juger les réseaux sociaux à l’annonce de cette émission, le débat est encore éruptif. Pour réfléchir ensemble calmement au traitement médiatique de l’information scientifique, dans l’apaisement et la bonne humeur, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Estelle Dumas-Mallet, chercheuse à l'institut des maladies neurodégénératives et chercheuse associée au centre Emile Durkheim de Bordeaux, Jacques Hennen, ancien rédacteur en chef du Parisien Aujourd’hui en France, et enseignant à l’ESJ Paris et Pierre-Antoine, créateur de la chaîne Un Monde Riant sur YouTube, et signataire de la tribune #NoFakeScience.
Le reportage du jour
Comment former les journalistes scientifiques et à quels enjeux sont-ils confrontés ? L’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille propose en partenariat avec l’Université Lille I la formation “Journaliste scientifique”. Cette formation d’une durée d’un an accueille chaque année une quinzaine d’élèves d’un niveau bac + 4 minimum. Rencontre avec Nadège Joly, journaliste scientifique et coordinatrice du festival Pint of Science à Lille ; Olivier Aballain responsable pédagogique de la formationt jusqu’à cette année, une fonction qu’occupe désormais Alexandra Pihenne que vous entendrez au début de cet entretien. Par Antoine Beauchamp :
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Reportage Antoine Beauchamp Esj Lille journalisme scientifique
8 min
Pour aller plus loin
Retrouvez tous les compléments d’information de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.
- [Evénement à venir] 9 octobre 2019 > A quoi sert le journalisme scientifique ? A la bibliothèque de Lyon Part-Dieu
- Comment défendre la science ? (Pour la Science, août 2019)
- Climato-scepticisme et médias : la duperie (Sciences² par Sylvestre Huet, Le Monde, août 2019)
- La méthode scientifique oubliée dans les médias (Afis, juillet 2019)
- Le journalisme scientifique ne doit pas être le parent pauvre des rédactions (Heidi News, juillet 2019)
- Le journalisme scientifique n’a jamais été aussi important (Le Temps, juin 2019)
- Le journalisme scientifique en crise par Dominique Wolton préfacé par Sylvestre Huet
Les références musicales
Le titre du jour : « Science Is Golden »par The Grates
Le générique de début : "Music to watch space girls by", par Leonard Nimoy
Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm
L'équipe
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