Sempé : "On pense tous à son enfance"

Sempé, le 5 mars 2009 à Paris.
Sempé, le 5 mars 2009 à Paris. ©AFP - Joël Saget
Sempé, le 5 mars 2009 à Paris. ©AFP - Joël Saget
Sempé, le 5 mars 2009 à Paris. ©AFP - Joël Saget
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Rencontre avec Sempé qui parle de ses souvenirs d'enfance, de sa famille, des copains, de l'école... bref de sa part d'enfance à 80 ans.

Personne n’a retenu Jean Jacques, son vrai prénom. Ni sa propension naturelle à la timidité. Pourtant celui qui, sur les bancs de l’école, bégaie se met à dessiner, mais sans légendes de peur de faire des fautes d’orthographes. C’est l’histoire d’un homme aux aguets, économe en mots, qui s’est fabriqué tout seul et qui continue de croire, aujourd’hui encore, qu’il a eu beaucoup de chance.

Au cours de cet entretien, Sempé se confie sur son enfance, lui, l'enfant adopté et élevé par une mère violente. Et pourtant, de nombreux souvenirs joyeux lui reviennent en mémoire. Y compris de l'école où il chahutait beaucoup au risque de se faire punir, "mais je me suis tellement amusé, que c'est un très, très bon souvenir". A l'école, "on a des copains" et "c'était ça le plus important".

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Je n'envisageais pas tellement d'apprendre, d'avoir des diplômes, non ! Ça me semblait absolument impossible. Et j'en ai eu un, le brevet élémentaire !

Grand amateur de musique de jazz, il regrette de ne pas avoir appris la musique étant enfant.

Je me considère comme analphabète. Quand on ne sait pas lire la musique, quand on n'a pas étudié le solfège, on est forcément analphabète ! C'est un langage qu'on ne peut pas déchiffrer, moi ça me gêne beaucoup.

Sur ses débuts dans le dessin humoristique, Sempé confie ne pas avoir eu beaucoup confiance en lui, il savait dessiner mais n'avait pas d'idées.

Je savais que c'était la chose contre laquelle je butais, à savoir que j'avais peur de ne pas trouver d'idées. Car pour faire des dessins d'humour, il faut avoir des idées. [...] Dans le fond, c'est simple. On se met dans la position du penseur, parfois même avec les deux coudes sur la table et on réfléchit, on se demande ce qui pourrait se passer [...] Et les heures passent et si vous persévérez, obligatoirement vous allez trouver l'ombre d'une idée. L'échéance me terrorise, il me faut beaucoup de liberté.

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