Actes et soins reprogrammés face au covid : qui sont les victimes collatérales ?

Photo prise à l’hôpital de Marseille en pleine épidémie de covid le 2 février 2021.
Photo prise à l’hôpital de Marseille en pleine épidémie de covid le 2 février 2021. ©AFP - NICOLAS TUCAT
Photo prise à l’hôpital de Marseille en pleine épidémie de covid le 2 février 2021. ©AFP - NICOLAS TUCAT
Photo prise à l’hôpital de Marseille en pleine épidémie de covid le 2 février 2021. ©AFP - NICOLAS TUCAT
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Le quotidien « Les Echos » annonçait mardi 23 mars 2021 que l’ARS (Agence Régionale de Santé) avait demandé, pour l’Ile-de-France de déprogrammer 80% des soins afin d’augmenter le nombre de places en réanimation. Comment sont décidées ces déprogrammations avec quelles conséquences ?

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Alors que le sidaction démarre, les personnes atteintes du VIH tout comme celles atteintes de cancer ou autre pathologie nécessitant des soins ou des interventions chirurgicales sont aussi les victimes collatérales du covid. Dans les zones géographiques où la situation sanitaire est critique, certains actes et soins sont reprogrammés à plus tard. Comment sont faits les arbitrages en fonction des pathologies ? Avec quelles conséquences pour les malades concernés ?  

Guillaume Erner reçoit Jacques Battistoni, médecin généraliste, président du syndicat MG France.

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Les hôpitaux sont préparés à déprogrammer

Il faut savoir que quand on prévoit une opération chirurgicale ou même un acte de diagnostic, comme une coloscopie, par exemple, on a besoin d'avoir des lits de réanimation au cas où cet acte chirurgical, avec l'anesthésie qui est liée, poserait des problèmes. Donc déprogrammer ces opérations, ces endoscopies, permet de libérer des lits qui sont en réserve et de les consacrer aux malades du covid. 

Les hôpitaux ont un plan pour s'adapter en cas d'urgence et pour se prioriser sur ce qui est le plus indispensable. Dans ce cas là, on va déprogrammer d'abord ce qui peut attendre. En médecine il y a pas mal de choses qui ne sont pas urgentes, au sens où on peut très bien les reporter d'une semaine, de deux semaines, voire d'un mois, sans que cela n'affecte véritablement l'état de santé du patient.

Continuer à aller chez le médecin

Avec le coronavirus, 93 000 dépistages en matière de cancer n'ont pas pu être réalisés.

Il y a un an, beaucoup d'activités se sont arrêtées, y compris sur le plan médical, et on a pris du retard. Mais il n'y a aucune raison de retarder le dépistage du cancer du sein en allant dans un cabinet de radiologie ou de faire le dépistage du cancer de l'intestin. Ce sont des choses qui n'interfèrent pas sur l'activité des hôpitaux. Il faut savoir aussi que quand on reporte, on ne rattrape jamais complètement le retard.

Vous pouvez écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.

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