Le Megxit est-il le signe d’une monarchie en crise ?

Brexit, Megxit… ou l’histoire des séparations. L’heure a sonné pour la Grande-Bretagne qui, en ce 31 janvier 2020, quitte officiellement l’Union Européenne. Un événement dans l’histoire de ce pays secoué depuis de longs mois par le feuilleton du Brexit mais aussi, dans un tout autre registre, par les tribulations de la famille royale. Début janvier 2020, le prince Harry et son épouse Meghan Markle renonçaient à leur rôle au sein de la famille royale. Une décision inédite qui a secoué la couronne. Est-ce le signe d’une monarchie en crise ? 

En direct de la BBC à Londres, Guillaume Erner reçoit Richard Vinen, professeur d’histoire contemporaine au King’s College de Londres.

Cette crise est-elle inédite dans l'histoire de la monarchie ?

"Il y a déjà eu l’abdication [d'Édouard VIII] en 1936, où le roi avait renoncé à sa couronne pour épouser une femme américaine divorcée, comme Meghan. On a déjà des membres de la famille royale qui ont plus ou moins quitté la vie publique. [...] Mais là, il est question d'avoir une nouvelle vie, toujours publique mais différente de la vie d'un membre de la famille royale." Richard Vinen

L'affaire du prince Andrew est plus grave pour la famille royale. Richard Vinen

Derrière le Megxit, une fracture générationnelle ?

"La Reine régnait déjà en 1952 : Winston Churchill était alors premier ministre. Quand Emmanuel Macron est né, la Reine régnait depuis 25 ans. Elle fait partie maintenant d'une génération qui n'existe presque plus. Et il y a des membres de la famille royale plus jeunes qui veulent moderniser la monarchie, mais il n'est pas dit que cela fonctionne." Richard Vinen