

En France, fin mars 2021, le variant britannique représente 80% des nouvelles infections au coronavirus contre 3% début janvier 2021. Comment et pourquoi un variant parvient-il à s'imposer face aux autres ?
Mircea Sofonea (maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’Université de Montpellier.).
Le variant B.1.1.7 du coronavirus SARS-CoV-2 : c’est le nom scientifique du variant britannique. Comme le rappelait le journal « Le Monde », mercredi 31 mars 2021, en France, il représente aujourd’hui 80% des nouvelles infections contre 3% début janvier 2021, tandis que le brésilien et le sud-africain en représentent à peine 5% à eux deux. Pourquoi le variant britannique a-t-il réussi à s’imposer face aux autres ? Comment un variant parvient-il à être en tête de course ?
Guillaume Erner reçoit Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’Université de Montpellier.
La force du variant anglais
Pour aborder le variant anglais, il faut d'abord comprendre les mutations du virus.
Tous les variants préoccupants ont un nombre de mutations plus élevé que la moyenne. Il faut savoir que les mutations arrivent aléatoirement et elles se fixent sur le génome du Sars-cov-2, tous les mois, à mesure d'une à deux mutations par mois. On les observe dans les séquençages.
Alors pourquoi le variant anglais, aussi appelé V1, se répand-il davantage ? C'est une question de mutation.
Il a des mutations sur la protéine Spike, dont les propriétés lui accordent des affinités supplémentaires avec les récepteurs à la surface des cellules qu'il infecte dans les voies aériennes de l'être humain ou dans le système digestif. Vraisemblablement, ces mutations permettent une meilleure infectivité de ce virus dans le corps humain.
Vous pouvez écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.
À lire aussi : Omicron, Delta... comprendre les variants en 7 questions
À réécouter : CoVid-19 : la course contre les variants
L'équipe
