Que changerait la limitation de vitesse à 110km/h sur autoroute ?

Photo prise le 10 juillet 2009 sur à Fey en France.
Photo prise le 10 juillet 2009 sur à Fey en France. ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Photo prise le 10 juillet 2009 sur à Fey en France. ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Photo prise le 10 juillet 2009 sur à Fey en France. ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Publicité

La convention citoyenne pour le climat propose de passer de 130 à 110 km/h sur les autoroutes. Une proposition loin de faire l’unanimité. Que pourrait changer cette limitation de vitesse ?

Avec
  • Mathieu Flonneau Historien des mobilités, enseignant chercheur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Va-t-il falloir limiter sa vitesse sur autoroute pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ? C’est ce que propose la convention citoyenne pour le climat : passer de 130 à 110 km/h. Loin de faire l’unanimité, cette proposition renvoie à la limitation à 80km/h sur les routes secondaires, prélude à la colère des Gilets Jaunes. Que pourrait changer cette limitation sur autoroutes ?

Sécurité routière, enjeux écologiques, considérations économiques, pourquoi la limitation de vitesse est un sujet hautement politique ?

Publicité

Guillaume Erner reçoit Mathieu Flonneau, historien et maître de conférences à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne et à Sciences Po, co-auteur notamment avec Jean-Pierre Orfeuil de Vive la route ! Vive la République ! parue aux éditions de l’Aube.

"Il y a un effet d'opportunisme dans cette proposition qui joue un peu le rôle de chiffon rouge dans l'ensemble de ces propositions de la convention citoyenne sur le climat. Il y a un intérêt écologique, une politisation du débat, mais peut-être aussi derrière une idéologisation de celui-ci. Cette nécessité présentée comme telle de diminuer la vitesse sur les routes pose beaucoup d'enjeux parce que les mobilités en général ont déjà beaucoup été débattues au cours des années précédentes. Il y avait une loi d'orientation sur les mobilités qui était déjà en débat. Elle a mis longtemps à accoucher, parce qu'elle au cœur des mouvements des gilets jaunes et des questions sociales que se pose la France contemporaine."

La situation routière n'est pas une question idéologique, c'est une politique publique. Il est donc totalement légitime de politiser le débat. Mathieu Flonneau

"Derrière cela, la problématique et l'horizon d'attente, c'est de faire passer le goût de la voiture, mais aussi de l'avion, de ces mobilités qui peuvent être des éléments très consommateurs en gaz à effets de serre."

Vous pouvez (ré)écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.