Fermées depuis octobre 2020, les salles de cinéma doivent rouvrir le mercredi 19 mai, avec des jauges limitées, sous couvre feu et avec plus de 450 films sur la file d'attente.
- Laurent Creton Professeur à l'université Sorbonne Nouvelle, spécialiste de l'économie du cinéma, auteur notamment de "Economie du cinéma. Perspectives stratégiques" réédition Armand Colin 2020.
J moins 8 avant de pouvoir retrouver le chemin des salles obscures. Fermés depuis le mois d’octobre 2020, les cinémas se préparent à leur réouverture, le mercredi 19 mai 2021. Une réouverture qui devrait se faire avec des jauges limitées à 35% et sous couvre-feu à 21h dans un premier temps. 450 films sont sur la file d’attente : comment chaque film pourra trouver sa place dans un marché rendu plus concurrentiel encore après des semaines de confinement ?
Guillaume Erner reçoit Laurent Creton, professeur à l'université Sorbonne Nouvelle, spécialiste de l'économie du cinéma, auteur notamment de "Economie du cinéma. Perspectives stratégiques" réédition Armand Colin 2020.
Une habitude à retrouver
À partir du 19 mai, les salles ne rouvriront que progressivement.
Depuis le 30 octobre, depuis plus de trois cents jours, c'est toute une économie et tout un système qui se sont endormis. Il faut que les spectateurs puissent de nouveau avoir envie d'aller au cinéma, de se retrouver dans les salles, pour que le fonctionnement d'ensemble puisse se réamorcer.
Des films déjà en concurrence avant la pandémie
En temps normal, de combien de films sont faites les programmations des salles de cinéma ?
En 2019, il y a eu environ 750 films en exclusivité qui sont sortis sur les écrans, ce qui fait en moyenne entre 14 et 15 films par semaine, et plus pour les semaines de fin d'année. Ce nombre de films qui sortent chaque année a augmenté. On était à 500 films en l'an 2000, et 400 films en 1996. C'est une très bonne nouvelle parce que cela veut dire qu'on produit davantage.
La France est un pays extraordinaire par la qualité de son parc de salles et par le travail des distributeurs qui ont le goût de la diversité. Autre bonne nouvelle, alors que les salles fermaient en 2020, -69% d'entrées, et qu'en conséquence, les distributeurs voyaient leur activité réduite, on a continué à produire. La difficulté aujourd'hui, c'est que de nombreux films cherchent maintenant à exister, à trouver leur place en salles et dans le cœur des spectateurs_._
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