Avec la crise liée à la pandémie, l’Etat a garanti à Renault un prêt de 5 milliards d’euros. Mais le constructeur automobile s'apprêterait à fermer plusieurs de ses sites de production dans l'hexagone. En échange du soutien octroyé à Renault, l'Etat français peut-il exiger des contreparties ?
- Bernard Jullien Maître de conférence en économie à l'Université de Bordeaux et directeur du Gerpisa (Groupe d'Etude et de Recherche Permanent sur l'Industrie et les Salariés de l'Automobile)
Pour faire face à la crise historique provoquée par le coronavirus, l’Etat a garanti à Renault un prêt de 5 milliards d’euros auprès des banques. Mercredi 19 mai 2020, « Le Canard enchaîné » révélait que le constructeur automobile envisageait de fermer plusieurs sites de production en France. Le groupe devrait annoncer un plan d’économies, la semaine prochaine. L’Etat est-il en mesure d’exiger des contreparties au soutien financier apporté à Renault. Peut-il, par exemple, obliger le groupe à renoncer à des suppressions d’emplois ou des fermetures de sites ?
Guillaume Erner reçoit Bernard Jullien, maître de conférence en économie à l’université de Bordeaux, spécialiste de l’industrie automobile.
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