Par Jean-Maurice Leonetti, doctorant au sein de l'ENS dans le Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistiques du Département d’études Cognitive.
Depuis une dizaine d'années, les chercheurs redoublent d'efforts pour connecter le cerveau à la machine. En attendant de disposer d'implants cérébraux qui déchiffreront de façon fine nos pensées internes, la recherche s'est concentrée sur la réalisation d'interfaces cerveau-machine reposant sur l'électroencéphalographie. Cette méthode de mesure de nos signaux cérébraux présente l'avantage de pas être invasive, mais moins précise cependant que des électrodes intracrâniennes. Le travail de cette thèse est de développer cette voie dans plusieurs directions de façon à rendre l'utilisation d'une interface cerveau machine plus fiable et plus commode pour un usager. Outre la mise au point de techniques plus fines de décodage du signal, on explore également la possibilité de permettre à un usager la maîtrise progressive de l'interface cerveau-machine en coopération avec la machine qui apprend en même temps à décoder le signal du cerveau dans une boucle d'allers et retours entre la machine et le sujet.