Mise en place des outils d’interprétation des données du radar à pénétration de sol WISDOM embarqué sur les rover de la mission ExoMars 2020.

Les antennes de WISDOM intégrées à un modèle du rover d’ExoMars 2020 lors d’une campagne de test dans l’Atacama en février 2019.
Les antennes de WISDOM intégrées à un modèle du rover d’ExoMars 2020 lors d’une campagne de test dans l’Atacama en février 2019. - Nicolas Oudart
Les antennes de WISDOM intégrées à un modèle du rover d’ExoMars 2020 lors d’une campagne de test dans l’Atacama en février 2019. - Nicolas Oudart
Les antennes de WISDOM intégrées à un modèle du rover d’ExoMars 2020 lors d’une campagne de test dans l’Atacama en février 2019. - Nicolas Oudart
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Par Nicolas Oudart, doctorant en première année au LATMOS (Laboratoire Atmosphères Milieux et Observations Spatiales),

Thèse de l’école doctorale d’Astronomie et d’Astrophysique d’Ile-de-France, financée par l’UVSQ (Université de Versailles Saint-Quentin) et le CNES.

Si d’éventuelles traces de vie passée ou présente subsistent sur Mars, il y a de fortes chances pour que celles-ci se trouvent en sous-sol, protégées des radiations et de l’oxydation touchant sa surface. Pour cette raison, le rover martien d’ExoMars 2020 prend le parti d’étudier le proche sous-sol martien à l’aide de différents instruments dédiés et d’une foreuse. Un de ces instruments est le radar à pénétration de sol WISDOM (Water, Ice and Subsurface Deposits On Mars), qui aura pour mission de sonder les premiers mètres du site d’atterrissage du rover, afin d’en étudier la structure, d’aider à reconstituer son histoire géologique et d’identifier des lieux de forages pertinents et sûrs. L’instrument a été développé sous la direction du LATMOS en France, et a été livré pour intégration sur le rover en janvier. Le but de sa thèse est de préparer l’interprétation des futures données de WISDOM, en s’appuyant à la fois sur des simulations numériques et des données expérimentales obtenues avec un modèle de terrain très voisin du modèle qui partira sur Mars. Les travaux réalisés ont pour l’instant porté sur des techniques d’amélioration de la résolution verticale du radar, et Nicolas Oudart a très récemment participé à la campagne de simulation d’opérations ExoFit 2019. Pendant deux semaines, il était dans le désert d’Atacama au Chili avec un modèle de WISDOM intégré sur un rover, pendant que ses collègues pilotaient et analysaient les données acquises depuis le centre d’opérations de l’ESA (Agence Spatiale Européenne) en Angleterre.

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Pendant la dernière année de sa thèse, il aura la chance de pouvoir travailler sur les premières données martiennes puisque la mission arrivera sur Mars début 2021