Banlieues : un rapport attendu mais de nombreuses critiques..

Jean-Louis Borloo montre le chemin en 2004 à Clichy-sous-Bois
Jean-Louis Borloo montre le chemin en 2004 à Clichy-sous-Bois ©AFP - JOEL ROBINE
Jean-Louis Borloo montre le chemin en 2004 à Clichy-sous-Bois ©AFP - JOEL ROBINE
Jean-Louis Borloo montre le chemin en 2004 à Clichy-sous-Bois ©AFP - JOEL ROBINE
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Ce matin les réactions au rapport Borloo sur les banlieues, la poignée de main "historique" entre Kim Jong-un et Moon Jae-in et une série américaine au coeur des débats

On commence avec le rapport de Jean-Louis Borloo sur les banlieues. Un rapport attendu, mais des réactions contrastées..

Sur le constat dressé par l’ancien Maire de Valencienne, l’Humanité a salué « un cri d’alarme salutaire ». Le journal approuve l’idée de renforcer les moyens publics sur les emplois, la rénovation urbaine, l’école. Mais fait remarquer que "c’est malheureusement en totale contradiction avec toutes les décisions prises depuis un an par le Président de la République".

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Le Figaro, lui, a donné la parole à Xavier Lemoine, maire de Montfermeil en Seine St Denis, pour qui le problème des banlieues ne doit pas se résumer à une question de moyens. "Un plan ne se juge pas sur les milliards débloqué" dit-il. 

Et si l’on avait, depuis des années, investi beaucoup d’argent en banlieues sans que cela n’ait servi à rien ? C’est un des reproches adressé à Jean-Louis Borloo.

Dans le journal Le Monde de vendredi, à qui il a accordé l’une de ses rares interview, Jean-Louis Borloo s’en défend totalement : cette histoire d’énième plan c’est une "grande mystification" dit-il. "La vérité c’est qu’aucun plan n’a jamais été mis en place".

"La rénovation urbaine par exemple – le plus beau chantier civil de l’histoire selon lui – s’est arrêté il y a près de trois ans sans que personne l’ai décidé". A qui la faute ? un désintérêt global de la Nation pour la banlieue, une élite technocratique loin du terrain et peu concernée.

Face à cela dit Borloo, ce n’est pas un énième plan gouvernemental qu’il faut, c’est "une mobilisation nationale".

On poursuit avec une poignée de main historique à la frontière entre les deux Corée 

Evènement "historique" oblige, rien n’a été laissé au hasard dans cette première rencontre entre les deux dirigeants au cœur de la zone démilitarisée.

Une mise en scène minutieuse à visionner sur plusieurs sites depuis hier : France Info, 20 Minutes, Le Monde ont relayé cette vidéo où l’on voit Kim Jong-un, s’avancer d’un pas solennel, mais tout sourire, serrer la main de son homologue et finalement poser un pied de l’autre côté de la frontière.

Puisqu’il est question d’images et de symboles mentionnons cette autre video peut-être encore plus diffusée depuis hier, la mercedes noire de Kim Jong-un escortée par 12 gardes du corps en costume et au pas de course.

« Historique », l’adjectif est revient systématiquement dans la presse. Assumons une part de naïveté pour croire que cette rencontre marque le début d’une nouvelle ère écrit Libération ce matin. 

Même si, bien sur il y aura des difficultés. Ce n’est pas encore la paix qui a été signée, précise Libération, c’est une intention d’y parvenir.

Tout cela a peut-être un air de déjà vu et de déjà promis tempère le journal en rappelant que ce n’est pas la première déclaration commune entre Pyongyang et Séoul depuis 1953.

Autre image, un dessin cette fois, sur le site de Courrier International, celui de Kroll pour le quotidien belge Le Soir : on y voit Kim Jong-un en tenue peace and love, pantalon bariolé et bandeau dans les cheveux.. tandis que le dirigeant du sud se retourne, inquiet, vers ses conseillers : vous êtes sur que c’est lui ? Demande-t-il.

Un dessin qui en dit long sur une certaine incrédulité mondiale face à ce retournement spectaculaire.

On termine avec un reportage sur les coulisses d’une série : La Servante écarlate, dont le premier épisode de la saison 2 a été diffusé jeudi soir sur OCS

C’est LA série du moment pour Telerama qui s’est rendu sur les lieux du tournage de la saison 2 près de Toronto au Canada.

La Servante écarlate est une dystopie, un futur sombre où un régime totalitaire et phallocrate aurait remplacé la démocratie. "Les femmes y sont privées de droits et les plus fertiles d’entre elles sont détenues comme des esclaves, condamnées à servir de ventre pour la reproduction des élites".

"Une série qui s’est rapidement invitée dans le débat public" raconte Telerama. Pourtant écrite avant l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo. « Elle a trouvé une résonance dans l’explosion de témoignages des femmes » analyse Yvonne Strahovski, l’une des actrices.

"Les longues capes rouges qui identifient les servantes dans la série ont été adoptées dans les marches des femmes partout aux Etats-Unis, notamment dans les manifestations pour le droit à l’avortement". 

La solidarité entre femmes sera l’une des thématiques majeures de cette deuxième saison. La résistance aussi à l’oppression et la vie des réfugiés qui ont pu fuir mais qui ont tout perdu. Bref les références à l’actualité ne manquent pas.

Comme le résume l'actrice Yvonne Strahovski : « Une œuvre brutale mais pleine d’espoir ».