Des élections cruciales se déroulent ce mardi dans l’état de Virginie, un scrutin test pour Joe Biden à un an des "midterms". À l'heure de la COP26, l'Inde "résiste à la pression de l'objectif zéro émission en 2050".
La BBC parle de "guerre par procuration" pour les prochaines batailles politiques dans l'État de Virginie ce mardi, que Joe Biden avait largement remporté face à Donald Trump l'an dernier. Sauf que la popularité du démocrate a considérablement reculé depuis son élection, et le candidat démocrate du scrutin de ce mardi, Terry McAuliffe, en a bien conscience : être trop étroitement associé à l'administration actuelle pourrait être "une arme à double tranchant", selon la chaîne britannique, qui pointe globalement "la corde raide" sur laquelle les deux candidats marchent vis à vis de Joe Biden et de Donald Trump.
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Car on retrouve le même problème, peut-être de façon plus saillante, du côté républicain où l'homme d'affaires Glenn Youngkin, a certes, accepté le soutien de l'ancien président, s'abstenant de toute critique envers lui, mais il l'a quand même mis soigneusement à l'écart et n'a jamais prononcé son nom lors de ses discours, relate le New York Times. Sauf que le milliardaire s’est montré plutôt encombrant pendant la campagne de Youngkin, multipliant les appels aux rassemblements républicains. Lundi, Donald Trump a même déclaré publiquement que tous les deux "s’entendent très bien", surtout quand il s’agit de sujets comme l’éducation, note le Washington Post.
Un gros sifflet pour chiens
L'éducation est d'ailleurs un sujet qui prend une place centrale dans cette campagne en Virginie. C'est un enjeu dans les banlieues notamment, où les électeurs ont basculé côté démocrate ces dix dernières années, précise NBC News. Et aujourd'hui beaucoup sont en colère contre leurs districts locaux, l'imposition du masque ou l'obligation vaccinale pour les enfants. Colère qui se manifeste aussi contre ces débats dans les écoles et les universités sur les questions sociales autour du sexe, du genre ou encore de la race.
L'école "dernier front des guerres culturelles aux États-Unis", résume Politico. En Virginie le camp républicain s’empare de cette frustration, de ce "champ de bataille" que sont devenus les livres, comme l'analyse le Washington Post. Youngkin promet ainsi d’interdire la théorie critique de la race, mouvement intellectuel qui étudie le racisme systémique dans la société. Pendant sa campagne, il a aussi mis en vedette une mère blanche du comté de Fairfax, qui milite pour que le roman de Toni Morrison, Beloved - qui évoque l'esclavage aux États-Unis - soit retiré du programme scolaire de son fils. Invoquer cette théorie, c’est "un gros sifflet pour chiens" pour Terry McAuliffe, qui, relate le Washington Post, accuse son adversaire d’utiliser les écoles et les enfants comme des "pions politiques". Le démocrate promet plutôt d'augmenter le salaire des enseignants et d’étendre le préscolaire aux enfants les plus pauvres.
COP26 : l'Inde se fixe comme objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2070
L'Inde, parmi les plus gros émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, "résiste à la pression de l'objectif zéro émission en 2050" semble se féliciter The Times of India. Le Premier ministre Narendra Modi s'est exprimé lundi au premier jour de la COP26, annonçant une échéance à 2070, quand de plus en plus de pays s'engagent pour la neutralité carbone, à l'horizon 2050. 2070, c'est d'ailleurs l'objectif net zéro le plus éloigné de tous les pays du G20, rappelle Sky News, qui relativise : du chemin a été fait, c'est la première fois que l'Inde se fixe un calendrier.
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Et alors que le charbon représente plus de 60% de la production d'électricité dans le pays, cette transition va nécessiter des investissement, et Modi en a fixé le prix, appelant les pays les plus riches à débourser 1 000 milliards de dollars pour les pays en développement. Il met donc "la balle dans leur camp" résume Times of India.
D'autant que selon The Guardian, cet engagement plus tardif à 2070 est conforme aux scénarios de nombreux experts en climatologie, c'est la feuille de route la plus réaliste. L'Inde vit "une autre réalité" que celle affichée par la COP26, nous raconte Al Jazeera, qui signe ce reportage : intitulé "Sauvés par le charbon", il nous emmène dans l'est du pays, dans l'État du Jharkhand, où tous les jours, Raju enfourche son vélo sur lequel il attache plusieurs kilos de charbon volés dans les mines. Il roule de nuit pour éviter la police et la chaleur sur près de 16km afin de rapporter son précieux butin à la maison, des milliers d'autres font comme lui. Car le charbon, "c'est tout ce qu'ils ont", peut-on lire.
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Le Jharkhand, avec les plus grandes réserves du pays, est également l'État indien le plus vulnérable au changement climatique. Sauf qu'environ 300 000 personnes travaillent en lien direct avec les mines, près de quatre millions de personnes en dépendent indirectement. Et Indian Railways, un des plus gros employeurs du pays, tire la moitié de ses revenus du transport de charbon, et subventionne avec les déplacements des passagers. Un expert en sécurité énergétique et en changement climatique conclue avec ce diagnostic : "En Inde, en 2021 le charbon est un écosystème".
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