Des pirates informatiques probablement liés à l'Iran ont publié les données personnelles d'un million d'utilisateurs d'une appli gay israélienne ; Téhéran accuse Tel Aviv d'avoir piraté la semaine dernière ses stations-services. Eric Adams élu second maire noir de l'histoire de New-York.
Nous lisons ce matin la presse d’Israël, pays touché par une vague de cyber-attaques sans précédent.
... Avec rien que ce mardi deux fuites majeures de données personnelles d’utilisateurs de services internet israéliens : d’après The Times of Israel, les 290 000 dossiers médicaux complets de patients d’un groupe de cliniques privées ont été mis en ligne par le groupe de hackers Black Shadow, supposément lié à l’Iran, et qui a également un peu plus tôt révélé sur la place publique le contenu des comptes privés d’un million d’utilisateurs d’Atraf, une application de rencontre et de messagerie très prisée par la communauté LGBT israélienne.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Black Shadow, rappelle The Jerusalem Post, avait dérobé ces données très sensibles vendredi dans une énorme attaque menée contre le propriétaire de l’application, CyberServe ; les pirates avaient donné 48 heures à leur victime pour verser un million de dollars en cryptomonnaies, ce qui n’a pas été fait. Et donc ce mardi à 14 heures, le fichier contenant tous les profils, orientations sexuelles, messages échangés, statuts HIV même parfois, des utilisateurs d’Atraf a été publié en ligne. C’est, d’après Camille Pagella du quotidien suisse Le Temps, potentiellement ravageur de ces centaines de milliers de personnes qui n’ont pour certains jamais révélé leur homosexualité à leurs proches et voient leur intimité dévoilée contre leur gré au péril parfois de leur vie même : ces derniers jours le numéro vert d’assistance psychologique d’une association gay israélienne a reçu des milliers d’appels particulièrement paniqués.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Derrière cette série d’attaques, un groupe de hackers liés au régime iranien ? La question a été d’abord prise avec les précautions d'usage par les médias israéliens : dimanche par exemple, The Jerusalem Post citait une experte en cybersécurité selon qui il était un peu facile pour les sociétés touchées par ces attaques d’accuser l’Iran, sans réelles preuves, pour des raisons d’assurance et pour échapper à leur part de responsabilité. Surtout quand on apprend que le groupe CyberServe qui a été touché cette fois avait été prévenu à plusieurs reprises par les services de l’État israélien qu’il était sous la menace de cyberterroristes ; l’entreprise n’avait apparemment pas pris la menace suffisamment au sérieux.
Mais ceci dit, il y a bien un contexte géopolitique derrière tout cela, comme le confirme un autre spécialiste de cybersécurité israélien, Yoav Limor, pour le journal conservateur Israel Hayyom : les attaques de la fin de semaine dernière arrivent juste après celles qui ont mis hors d’état de fonctionner la plupart des stations services en Iran ; pour Téhéran comme d’ailleurs pour notre expert, c’est bien Israël qui était aux manettes, avec pour but de prouver aux Iraniens que leur État est incapable de bien protéger leurs intérêts.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Le même État aurait donc eu recours, en riposte, aux pirates de Black Shadow pour rendre la pareille à l’ennemi israélien. Et ça a marché : les attaques contre l’application LGBT Atraf, contre le réseau de transports Dan et les cliniques privées prouvent, toujours selon Israel Hayyom, que le pays a un retard énorme en matière de prévention et de lutte contre le cyberterrorisme, plus que jamais une arme à ne pas négliger dans les conflits au Moyen-Orient.
Retour à présent sur le calendrier électoral chargé ce mardi aux États-Unis.
On a longuement parlé ici même de l’élection du prochain gouverneur de Virginie, un vrai test politique pour Joe Biden qui a tourné, comme prévu, à l‘avantage du candidat républicain… Nous choisissons aujourd'hui de revenir avec The New York Post sur l’élection du nouveau maire de la Grosse Pomme… en l’occurrence "une pomme d’Adam", selon le bon mot du Post puisque la ville a élu sans surprise et avec 70% des voix le démocrate Eric Adams à sa tête pour les quatre prochaines années.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Eric Adams, c’est un ancien petit garçon pauvre de Brooklyn, victime de violences policières dans son enfance mais qui a su s'arracher à sa condition pour devenir un capitaine respecté dans cette même police… puis se faire élire à la tête de son quartier où il a marqué les esprits entre autres par sa chasse forcenée aux rats, éradiqués par milliers grâce à des appâts qui les attiraient dans un récipient plein d’alcool où ils se noyaient.
Mais Eric Adams a surtout fait campagne cette fois sur la sécurité, et il aura fort à faire face à la hausse très forte des actes de violences constatée depuis le début de l’épidémie de Covid… une épidémie qui va aussi beaucoup occuper son mandat tant ses conséquences restent très préoccupantes à New York.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Mais enfin, précise The New York Times, Eric Adams est aussi le deuxième maire de l’histoire de la ville à être un Africain-Américain, un homme noir qui a consacré énormément de son temps et de son énergie de militant politique à la cause de la justice raciale aux États-Unis. Le Times salue également l’élection au poste très influent de procureur principal du district de Manhattan d’un autre Africain-Américain, et c’est cette fois une première : Alvin Bragg, natif de Harlem, aura à diriger des dizaines de milliers d’affaires dont une grande majorité concernent toujours des justiciables noirs ; il promet de lutter contre ce biais, d’être plus conciliant avec les petits délits liés à la pauvreté, mais plus intransigeant par contre-face aux crimes policiers. Alvin Bragg aura aussi à gérer l’enquête new-yorkaise sur le business de Donald Trump et de sa famille.
Finissons-en avec ce dernier vote, dans la ville de Minneapolis : près de dix-huit mois après le meurtre de George Floyd par un policier blanc, nous dit le quotidien local The Star Tribune, les habitants de la ville ont rejeté à 57% mardi un amendement qui proposait ni plus ni moins de supprimer le service de police tel qu’il existait jusque-là, pour le remplacer par un service de la sécurité publique qui aurait été plus tourné vers la prévention.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
D’après la radio publique NPR, les grands débats sur la nécessité de "réinventer la police" accusée de racisme systémique n’ont donc pas abouti cette fois-ci à Minneapolis, ville d’où ce mot d’ordre était pourtant parti. Il semblerait que la vague de délinquance liée au Covid, dont nous parlions à New York à l’instant, a refroidi les habitants quant à l’idée de se priver d’une police telle qu’on l’imagine aujourd’hui.
L'équipe
- Production