

Plus de 20 ans après les émeutes du Gujarat en Inde, un documentaire de la BBC vient jeter le trouble sur le rôle de l'actuel Premier ministre, Narendra Modi : l'enquête officielle des autorités britannique suite aux violences pointe sa responsabilité.
C'est un épisode douloureux de l'histoire indienne récente que personne, et certainement pas le Premier ministre indien Narendra Modi, n'imaginait revenir dans l'actualité. Mardi, la BBC a diffusé la première partie d'un documentaire en deux parties, intitulé “India : The Modi Question”, s'intéressant notamment à la période où Narendra Modi était le chef du gouvernement du Gujarat, état de l'ouest du pays qu'il a administré pendant plus de 10 ans.
C'est lorsqu'il était au pouvoir là-bas qu'ont eu lieu les émeutes du Gujarat, l'un des moments les plus violents vécu par le pays depuis son indépendance. Le 27 février 2002, 59 personnes meurent dans l'incendie d'un train qui transportait des pèlerins hindous. Accident ou incendie volontaire, on n'en est pas certain à 100% sur le moment, ni les semaines suivant le drame. La première réaction a donc été d'accuser des extrémistes musulmans d'en être responsables, ce qui a provoqué une campagne de violences contre la communauté musulmane : des émeutes ethniques, avec pour bilan plus de 1 000 morts.
A l'époque, les autorités locales et la police sont accusées d'avoir laissé faire les nationalistes hindous. La justice indienne toutefois, rappelle Al Jazeera, en 2012, a blanchi Narendra Modi, considérant qu'il n'y avait pas de preuves qu'il avait fermé les yeux et ne pouvait pas être considéré comme complice des violences. Ce n'est en tout cas pas l'avis du Royaume-Uni, qui juste après les évènements, avait lancé une enquête officielle dont les conclusions sont présentées pour la première fois, publiquement, par la BBC.
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"Violence généralisée, bien plus importante que rapporté par les autorités", "viol généralisé et systématique de femmes musulmanes", "le but était de purger les musulmans de territoires hindous", des évènements qui portent toutes les marques d'un "nettoyage ethnique". Voila les mots que l'on retrouve dans l'enquête qui conclut par ailleurs que Narendra Modi, proche des mouvances extrémistes hindoues, a bel et bien empêché la police d'agir pour arrêter les violences.
Suite à la diffusion du documentaire, on ne peut pas dire que la BBC trouve beaucoup de soutien à son enquête. Tout est pourtant sourcé, documenté, défend la direction. Sans même avoir été diffusé en Inde, le documentaire fait la une de la presse là-bas. Pour le gouvernement, peut-on lire sur NDtv et l' Indian Express, il s'agit d'un exercice de "propagande", reflet d'un "esprit colonial", dont le but serait de miner les relations diplomatiques entre les deux pays. Aucune inquiétude à avoir à ce niveau en tout cas, puisque Rishi Sunak, le Premier ministre britannique, sommé de réagir sur le sujet au Parlement hier, a rejeté les accusations contre Narendra Modi.
En Thaïlande, la transition écologique s'adaptera bien aux modes de transports
Les autorités s'investissent de plus en plus pour que tous les modes de transport dans le pays verdissent. Et notamment, ceux qui font partie du patrimoine local : les tuk-tuks. Ces taxis à 3 roues qui font le charme des grandes villes comme Bangkok, mais sont extrêmement bruyants et consomment énormément d'essence. C'est aussi un véritable enjeu sanitaire, rappelle le Guardian : la Thaïlande est tristement célèbre pour ses pics de pollution de l'air. En 2019, la pollution a été responsable de plus de 30 000 morts dans le pays. L’Agence nationale de l’innovation, nous dit le Bangkok Post, se fixe un objectif ambitieux : 5 000 tuk-tuks électriques en circulation d'ici les cinq prochaines années, soit près d'un quart de la flotte totale du pays.
Nikkei Asia raconte également comment les pratiques vont très vite évoluer, la réservation d'une course en tuk-tuk notamment car jusqu'à présent, avant que le chauffeur ne démarre, il fallait négocier le tarif de la course, ce qui n'est pas évident, en particulier pour les touristes qui ne parlent pas forcément la langue. Des applications mobiles commencent à remplacer la négociation. Le tuk-tuk, dans un futur très proche, ce sera donc la pointe de la modernité.
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