

Plusieurs études scientifiques ont étudié les premières semaines de propagation du variant Omicron et montrent que celui-ci présente entre 40 et 8% moins de risque d'hospitalisation avec des formes graves que les précédents. Et sur l'internet chinois, des influenceurs sous influence politique.
Les bonnes nouvelles sont rares, en ces temps où la planète traverse un nouveau pic pandémique.
C’est le constat que fait le New York Times… alors raison de plus de ne pas se priver de nouvelles positives quand elles se présentent. Et à première vue en voilà une : le quotidien américain relève que trois études scientifiques menées en parallèle sur deux continents (Afrique et Europe) se sont penchées sur les premières données médicales concernant le variant Omicron ; et toutes trois suggèrent qu’il serait bien moins virulent que le variant Delta et les autres avant lui. Cela signifie que les personnes contaminées par Omicron ont moins de risque de se retrouver à l’hôpital avec des formes graves du Covid.
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Commentaire d’une biostatisticienne dans le New York Times : "en ces temps où l’on sait que Omicron est déjà partout et se répand comme une trainée de poudre, ce genre d’information est bon à prendre", même si les données des trois études sont encore préliminaires. En gros, il y a de l’espoir que nous échappions pour une fois au pire des scénarios, même si, comme dit une autre chercheuse, "ce n’est pas une raison pour baisser la garde" : la très forte contagiosité d’Omicron fait qu’il va contaminer tellement de monde qu’au final, même si ces personnes contaminées ont statistiquement moins de risque d’être hospitalisées, ça va quand même faire beaucoup de monde dans les services de réanimation… à peu près autant, nous dit-on, qu’avec les précédents variants.
Dans le détail, poursuit le Times d’Afrique du Sud, l’étude publiée dans ce pays (qui a été le premier à détecter Omicron) montre que le risque de développer un Covid nécessitant une hospitalisation est 80% moindre avec ce variant qu’avec les précédents… en revanche pour ceux qui sont tout de même hospitalisés, le risque de faire une forme vraiment grave, voire d’en mourir, est le même que pour n’importe quel autre malade du Covid.
Dans les études britanniques, complète The Guardian à Londres, on parle de 40% de moins de risque d’hospitalisation, puisque c’est bien cette donnée-là qui a été observée sur les dernières semaines. Là encore, les scientifiques interrogés par le journal reconnaissent qu’il s’agit d’une nouvelle relativement bonne, mais dans le sens où cela aurait pu être bien pire.
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Attention toutefois à ne pas interpréter ces lueurs d’espoir comme un prétexte à ne pas se faire vacciner ou re-vacciner. Car comme l’interprète The Mail and Guardian à nouveau en Afrique du Sud, ces données ne seraient pas les mêmes s’il n’y avait pas eu de campagnes massives de vaccination. La médecin de l’Institut national des maladies transmissibles explique que la moindre sévérité d’Omicron tient aussi au fait que nos corps ont appris à se défendre, grâce à notre réponse immunitaire forgée par les précédentes contaminations, et aussi par l’effet des vaccins.
En parallèle le variant en mutant devient moins virulent quoique plus contagieux : on est donc selon la scientifique sud-africaine en train d’entrer dans "une nouvelle phase de la pandémie, où le coronavirus devient progressivement endémique, avec des prochaines vagues plus courtes et moins meurtrières" à mesure que la population se protège mieux. Ce n’est pas pour aujourd’hui, mais ce coronavirus finira un jour comme les autres, en une mauvaise grippe saisonnière à traiter comme telle.
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D’ailleurs, The Washington Post cite lui aussi des médecins et chercheurs sud-africains pour dire que dans le berceau d’Omicron, on constate que le pic de contaminations au nouveau variant est déjà en train de passer. "Les précédentes vagues avaient la forme du Kilimandjaro, en pente douce mais longue, alors que celle-ci c’était plutôt la face nord de l’Everest, presque verticale mais plus rapide à passer au final". La métaphore est de l’épidémiologiste en chef d’Afrique du Sud.
Attention toutefois à ne pas céder à l’ivresse des sommets, face à ce vent d’espoir que font souffler tous ces articles de presse. Tous rappellent que les études citées n’ont pas encore été évaluées par des pairs de la communauté scientifique et que leurs données demandent à être consolidées avec le recul que seul le temps peut nous donner.
Des influenceurs sous influence, en Chine…
Et là ce n’est pas une bonne nouvelle pour les vedettes de l’internet chinois : le fisc de leur pays leur réclame sous dix jours des centaines de millions d’euros d’impôts non payés ou tout bonnement fraudés.
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A lire dans The South China Morning Post de Hong Kong : Pékin multiplie en cette fin d'année les redressements fiscaux particulièrement salés, à commencer par celui imposé à une star du livestream, la diffusion de vidéos de divertissement en direct sur les réseaux, celle que l’on nomme Viya et qui s’est vue réclamer 185 millions d’euros d’impôts en retard.
Voilà le cas le plus emblématique compte tenu du montant en jeu et de la célébrité de Viya en Chine. Mais Bloomberg nous confirme qu’il y a bien là un grand ménage mené par le fisc chinois dans ce secteur des entrepreneurs du net qui a connu ces dernières années une croissance folle, une visibilité et des revenus exponentiels, sans que jusque-là les services de l’Etat n’y mettent trop leur nez.
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Cette période de tolérance est terminée, semble dire Pékin, animé par les objectifs légitimes de faire payer leurs impôts aux influenceurs et aux vedettes, d’éviter que des écarts de revenus trop criants ne se créent avec le reste de la population. Mais il semble aussi y avoir là une dimension morale, celle d’en finir avec les excès d’un star-system mercantile et superficiel. Et derrière encore, sans doute, un aspect politique à cette reprise en main. La semaine dernière The New York Times publiait une enquête montrant comment le régime chinois avait embauché en cachette des influenceurs pour qu’ils mènent une campagne en ligne contre les Etats-Unis et leurs appels à boycotter les JO d’hiver de Pékin prévus en février.
Et le South China Morning Post, encore lui, nous apprenait que la censure officielle chinoise n’a pas hésité tout récemment à faire fermer les comptes sur le réseau social Weibo de plusieurs de ses stars… parce que les vidéos qu’elles publiaient je cite "ne promouvaient pas assez vigoureusement les valeurs socialistes".
Conclusion : après avoir joui et sans doute abusé d’une certaine tolérance des autorités, les influenceurs chinois sont remis au pas… finalement le même sort que les autres médias et vecteurs d’influence du pays.
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