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Dans le dernier numéro de Philosophie Magazine, on peut lire l’interview de l’essayiste et cofondateur du site-web " Doctissime", Laurent Alexandre qui vient de signer le livre " La guerre des intelligences" où il alerte l’opinion publique sur les risques de voir se développer un nouvel eugénisme. "Les intelligences artificielles se multiplient", prévient-il, "or nous devons anticiper leurs éventuels méfaits si nous ne voulons pas être dépassés". Selon l’essayiste, la grande surprise concernant les intelligences artificielles c’est que, même quand elles sont faibles, elles risquent de causer des dégâts. Et si, dit-il, les IA n’ont pas d’intentions, elles sont utilisables à fins hostiles. Exemple : en mai dernier, un logiciel malveillant appelé WanaCry, a bloqué les ordinateurs du réseau de santé national britannique, et exigé une rançon.
L’autre risque pointé par l’auteur de "La guerre des intelligences" : les discriminations qui menacent de se multiplier.
Il évoque, par exemple, le docteur Michal Kosinski, de l’université de Stanford, qui vient d’annoncer qu’il avait mis au point un programme capable d’établir, d’après la photographie d’un visage, si un homme était hétérosexuel ou homosexuel, avec 81% de taux de réussite. On apprend en lisant les pages de Philosophie Magazine que d’autres Intelligences Artificielles donnent aussi, sur simple reconnaissance faciale, une bonne évaluation du quotient intellectuel, car, rappelle Laurent Alexandre, il y a corrélation entre le câblage neuronal et la physionomie. De tels logiciels, s’ils se diffusent, trieront les candidats à l’embauche ou serviront à repérer les gays dans les pays où l’homosexualité est interdite, déplore-t-il. Laurent Alexandre affirme que les cent meilleurs experts au monde ne sont pas d’accord sur la date à laquelle sera mise au point une Intelligence artificielle forte, consciente d’elle-même, capable de prendre des décisions. Il estime en revanche, qu’elle n'apparaîtra pas avant 2050, mais il se dit persuadé qu’une intelligence artificielle forte - connectée au réseau - nous exterminerait très rapidement pour éviter qu’on la débranche.
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