"Les fuites de données se multiplient et pour les contrer, les entreprises glissent vers une surveillance toute, orwellienne"

 Le cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se tient sur le balcon de l'ambassade d'Équateur à Londres.
 Le cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se tient sur le balcon de l'ambassade d'Équateur à Londres. ©AFP - Alex McNaughton / Sputnik
Le cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se tient sur le balcon de l'ambassade d'Équateur à Londres. ©AFP - Alex McNaughton / Sputnik
Le cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se tient sur le balcon de l'ambassade d'Équateur à Londres. ©AFP - Alex McNaughton / Sputnik
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Dans le magazine Challenge de cette semaine, quelques extraits du livre écrit par les journalistes Pierre Gastineau et Philippe Vasset : "Armes de déstabilisation massive, une enquête sur les business des fuites de données".

Challenge rappelle que des Paradise Papers aux Wikileaks, les fuites de données se multiplient et que, pour les contrer, les entreprises glissent vers une surveillance toute "orwellienne". 

Mais au fait, qui est à l’origine de la fuite ?", " A qui profite le crime ?" s’interroge Challenge… 

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D’après l’hebdomadaire, Pierre Gastineau et Philippe Vasset se sont attaqués à cette question que l’on avait parfois oublié de se poser, trop occupés à nous délecter des dernières révélations des Paradise Papers ou de Wikileaks. 

Grace à cette enquête, on apprend que, pour parer aux fuites massives de données, un nouveau marché se met petit à petit en place, particulièrement aux Etats-Unis. 

Il s’agit, je cite de "traquer les menaces internes à une organisation, c’est-à-dire débusquer, en utilisant des méthodes éprouvées du contre-espionnage, les employés et les sous-traitants susceptibles d’être déloyaux envers leur employeur et de communiquer - soit par frustration professionnelle, soit par conviction personnelle - des données confidentielles à l’extérieur de l’entreprise" 

Imaginez tout même, que dans ce schéma, chaque salarié, chaque fonctionnaire devient une menace potentielle pour l’organisation qui l’emploie. 

Pierre Gastineau et Philippe Vasset affirment que les grands groupes américains ont tous mis en place des programmes de surveillance de leurs effectifs. 

Pour les sociétés qui vendent ce type de service, la mesure de la menace est le meilleur argument marketing, précisent les journalistes. 

"Armes de déstabilisation massive, une enquête sur les business des fuites de données" est paru aux éditions Fayard. 

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