Pierre Barouh et le label Saravah : épisode 5/5 du podcast Une histoire française de l'exploration sonore

Pochette de l'album de Pierre Barouh "Le Pollen"
Pochette de l'album de Pierre Barouh "Le Pollen" - Saravah
Pochette de l'album de Pierre Barouh "Le Pollen" - Saravah
Pochette de l'album de Pierre Barouh "Le Pollen" - Saravah
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Portrait du plus bel explorateur sonore que l'hexagone ait connu depuis les années 60 et de son fleuron Saravah, l’une des plus anciennes maisons de disques indépendantes de notre pays.

De Saravah, on a déjà souvent parlé, sur cette antenne ou sur d’autres. C'est tant mieux bien sûr, car le label de Pierre Barouh ne peut être aimé que pour les meilleures raisons du monde. Ne serait-ce que pour nous avoir permis de découvrir Brigitte Fontaine. Mais aussi pour avoir entretenu un certain esprit français en musique. Une modestie détendue, une curiosité obstinée qui donne à ses artistes un cachet, un charisme pas facile à définir. Disparu fin 2016, Barouh, qu’il ait été producteur ou artiste, reste le plus bel explorateur sonore que l'hexagone ait connu depuis les années 60. Peut-être pas en termes de nombre de trésors découverts, ni de ventes générées par ses trouvailles. Mais sans aucun doute par la chaleur et la grâce avec laquelle il écoutait les gens qu'il rencontrait. Par la façon toute simple qu’il avait de leur proposer d’enregistrer dans son studio du quartier des Abbesses à Paris. De leur dire que leur musique avait beau sembler bizarre, à ses oreilles elle était surtout magnifique, et qu’il fallait la faire connaître. Que s’ils avaient envie de faire quelque chose, ça suffisait à le convaincre. Ancré dans le monde des cabarets parisiens, Barouh s’est pourtant toujours tourné vers l’ailleurs, qu’il soit brésilien, kabyle, gabonais, ou japonais. Il a cultivé un cosmopolitisme quotidien, pratique, qui fait aujourd’hui de Saravah un fleuron malgré lui de notre culture dans le monde. À la fois très français par nature et très étranger par vocation, il aura passé sa vie à faire tomber les murs, en niant tout bonnement leur existence. 

Lancée il y a un demi-siècle, Saravah est l’une des plus anciennes maisons de disques indépendantes de notre pays. Nous passerons aujourd’hui en revue quelques-unes de ses références, en tâchant de privilégier, un tout petit peu, les chansons de Pierre Barouh lui-même. Nous essaierons de suivre son conseil et de choisir parmi le catalogue les disques avec lesquels nous avons vécu les plus belles rencontres. Il y aura des choses pleines de joie, d'autres plus sèches ou plus mélancoliques.

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Avec la collaboration de Hugo Jacquemin (et Natacha Triou !)

Retrouvez l'intégralité des titres diffusés dans la playlist :

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