À quoi sert le mépris de classe ?

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Le mépris social s'exprime plus ou moins discrètement pour maintenir l'ordre dans la société. Peut-il et doit-il devenir un concept sociologique ? Des sociologues et un romancier répondent.

Avec
  • Nicolas Renahy Docteur en sociologie, chercheur à l'INRA (Centre d'économie et de sociologie appliquée aux espaces ruraux) et chercheur associé au Laboratoire de sciences sociales (ENS/EHESS).
  • Pierre-Emmanuel Sorignet Professeur de sociologie à l'Université de Lausanne
  • Thomas Flahaut Écrivain

Qu’il s’agisse de remarques désobligeantes, de jugements à l’emporte pièce, de regards de haut ou de biais, d’insultes caractérisées ou de simple indifférence, qu’il soit manifeste, sous-entendu ou en partie inconscient, le mépris de classe prend toujours la forme d’un rappel à l’ordre, à l’ordre social. Il exprime toujours une forme de classement, et donc de hiérarchie. S’il est rarement explicite, c’est qu’il n’intervient que lorsque l’évidence de l’ordre social peine à s’imposer, qu’il convient donc de l’énoncer pour la performer. Utile socialement le mépris social l’est-il également sociologiquement ? Peut-il être davantage qu’un objet, important, de la sociologie, pour en devenir l’un des concepts ? C’set la question que nous poserons aujourd’hui en compagnie des sociologues Nicolas Renahy et de Pierre-Emmanuel Sorignet, puis du romancier Thomas Flahaut.

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