

Ce samedi 1er mai les troupes américaines amorcent leur retrait définitif d'Afghanistan après vingt ans de présence et plus de quarante de guerre civile. Le politiste Gilles Dorronsoro et l'écrivain Khosraw Mani analysent cette si prévisible défaite.
- Gilles Dorronsoro Professeur de science politique à l’Université Paris-I et membre senior de l’Institut universitaire de France
- Khosraw Mani écrivain
Ce samedi 1er mai, les troupes américaines entament leur retrait d’Afghanistan, un retrait qui s’achèvera très symboliquement le 11 septembre prochain, soit vingt ans exactement après les attentats commis par Al Qaida aux Etats-Unis, attentats qui furent à l’origine de cette intervention militaire. Quel bilan peut-on raisonnablement tirer de cette opération extérieure inédite par son ampleur et sa durée ? Près de 2000 soldats américains morts, selon l’AFP l’an dernier, sachant qu’il y a longtemps que l’armée afghane a cessé de comptabiliser ses très lourdes pertes humaines et que l’ONU estiment le nombre de civils afghans tués entre 30 000 et 60 000. Un coût financier total pour les Etats-Unis de 975 milliards de dollars, soit – pour donner un ordre de grandeur – la moitié du plan relance décidé par Biden et adopté par le Congrès il y a quelques jours. Mais au-delà des chiffres, c’est à une analyse fine de la forme prise par cette intervention et, plus encore, de la responsabilité de l'expertise et de ses conséquences sur l’Afghanistan que nous invite cette nouvelle étape afin de mieux saisir ce qui dès le départ s’annonçait comme une « si prévisible défaite » pour reprendre le sous-titre du très grand livre que fait paraître ces jours-ci le politiste Gilles Dorronsoro, aujourd’hui l’invité de La Suite dans le Idées.
Il est rejoint en seconde partie par l'écrivain Khosraw Mani.
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