Des « crises » monumentales ?

Un manifestant Gilet Jaune devant l'Arc de Triomphe en décembre 2018
Un manifestant Gilet Jaune devant l'Arc de Triomphe en décembre 2018 ©AFP - GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP
Un manifestant Gilet Jaune devant l'Arc de Triomphe en décembre 2018 ©AFP - GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP
Un manifestant Gilet Jaune devant l'Arc de Triomphe en décembre 2018 ©AFP - GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP
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Et si les « crises » multiples, dont l’évocation sature l’espace public, offraient de formidables prismes pour observer « la société qui vient » ? C’est le pari de l’anthropologue Didier Fassin. Il est rejoint en seconde partie par la romancière Julia Deck, qui publie « Monument national ».

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Derrière le rideau de fumée savamment entretenu d’une supposée « crise civilisationnelle », dont l’origine se trouverait, selon les mots récents du ministre de l’éducation nationale, dans le virus de la « french theory » des travaux de Derrida, Foucault ou Deleuze, il est d’autres « crises», autrement plus sérieuses, « crise » écologique, « crise » sanitaire, « crise » migratoire, « crise » démocratique, « crise » économique… Chaque fois l’usage des guillemets s’impose au mot crise pour qui veut s’en emparer comme des prismes plutôt que de les prendre pour argent comptant comme des objets, pour ceux qui préfèrent la critique à la panique. C’est le cas de l’anthropologue Didier Fassin, qui a réuni plus de 60 chercheuses et chercheurs de nombreuses disciplines afin de décrire cette Société qui vient dans un fort volume de plus de 1300 pages, sans doute la plus solide réponse à ce jour à la provocation que fut le récent et piteux « colloque » (là aussi il faut des guillemets) de la Sorbonne. Il est cette semaine l’invité de La Suite dans les Idées et sera rejoint en seconde partie par la romancière Julia Deck, qui publie en cette rentrée de janvier Monument national.

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