Du Bauhaus à la Silicon Valley : une archéologie des medias

L'Utopie numérique .

Fred Turner , après avoir été journaliste à Boston pendant dix ans et enseigné au MIT ou à Harvard, il est actuellement professeur et directeur des études au département des sciences de la communication de** l'Université de Stanford.**

Il était de passage à Paris la semaine dernière pour animer une conférenceà l'EHESS, à propos de son livre paru en 2006 aux USA et traduit et publié en 2012 en France : Aux sources de l'utopie numérique : de la contre-culture à la cyberculture (C & F Editions) - Livre préfacé par Dominique Cardon et traduit par Laurent Vannini . Supervision éditoriale Hervé le Crosnier.

L'entretien dans notre studio est traduit par Xavier Combe.

Cet essai de** Fred Turner,** est une histoire de la contre-culture américaine et de son rôle déterminant dans l'histoire de l'Internet et de la cyberculture . L'auteur s'attache à l'apport de Stewart Brand , le créateur du Whole Earth Catalog, du magazine Wired et des premières communautés virtuelles qui a joué un rôle déterminant dans l'histoire de l'Internet.Stewart Brand occupe une place essentielle, celle du passeur qui au delà de la technique fait naître les rêves, les utopies et les justifications auto-réalisatrices. Depuis la fin des années soixante, il a construit et promu les mythes de l'informatique avec le Whole Earth Catalog , le magazine Wired ou le système de conférences électroniques du Well et ses communautés virtuelles.«Ce livre réussit un véritable tour de force. Suivant la biographie de Stewart Brand, il dresse le portrait d'un personnage collectif : internet. En déplaçant l'attention des inventeurs vers les passeurs, Fred Turner offre une leçon de sociologie des sciences et des techniques. Toujours là au bon moment, Stewart Brand est le point d'intersection d'univers hétérogènes. Il amène le LSD dans les laboratoires du Stanford Research Institute, et introduit la micro-informatique dans l'univers pastoral des hippies...»

Dominique Cardon, extrait de la préface