- André Burguière Directeur d'études émerite à l'Ehess.
- Marcela Iacub Juriste, chercheuse et essayiste, auteure de "Belle et bête" (Stock).
La pudeur est avant tout une affaire de regard. Depuis le XIXe siècle et le Code pénal, le droit a établi une frontière, un "mur de la pudeur" entre l'espace privé et l'espace public; or, c'est le juriste ou le législateur, détenteur de l'autorité, qui décide de ce qui peut être vu. Se montrer, regarder, devient alors un acte public encadré et contraint par le droit. Au fil des années, le droit n'a cessé de réduire l'espace privé, si bien que les scandales et autres affaires de moeurs se sont multipliés. Le vocabulaire a quant à lui progressivement évolué du registre de la pudeur à celui du sexe. Dans un essai historique qui remonte au XIXe siècle, la juriste Marcela Iacub retrace cette histoire de la pudeur publique du point de vue du droit. Une histoire qu'elle aborde "par le trou de la serrure"...
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