Mondialistes contre nationalistes, vraiment ?

G8 à Enniskillen en juin 2013 : Jose Manuel Barroso, Shinzo Abe,  Angela Merkel, Vladimir Putin, David Cameron, Barack Obama, François Hollande, Stephen Harper, Enrico Letta, Hermann Van Rompuy
G8 à Enniskillen en juin 2013 : Jose Manuel Barroso, Shinzo Abe,  Angela Merkel, Vladimir Putin, David Cameron, Barack Obama, François Hollande, Stephen Harper, Enrico Letta, Hermann Van Rompuy ©AFP - Ben Stansall/AFP
G8 à Enniskillen en juin 2013 : Jose Manuel Barroso, Shinzo Abe, Angela Merkel, Vladimir Putin, David Cameron, Barack Obama, François Hollande, Stephen Harper, Enrico Letta, Hermann Van Rompuy ©AFP - Ben Stansall/AFP
G8 à Enniskillen en juin 2013 : Jose Manuel Barroso, Shinzo Abe, Angela Merkel, Vladimir Putin, David Cameron, Barack Obama, François Hollande, Stephen Harper, Enrico Letta, Hermann Van Rompuy ©AFP - Ben Stansall/AFP
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Et si, pour comprendre les évolutions politiques à l'échelle de la planète depuis deux siècles, il ne fallait pas surtout pas opposer mondialisation et états-nations mais plutôt souligner leurs imbrications. C'est la thèse aussi originale que pertinente du politiste Jean-François Bayart.

Avec
  • Jean-François Bayart Professeur à l'Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID, Genève)
  • Sylvain Bourmeau Journaliste, professeur associé à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur du journal AOC et producteur de l'émission "La Suite dans les idées" sur France Culture

Société ouverte contre société fermée, mondialistes contre nationalistes : de très nombreux analystes ont eu recours à ce clivage pour commenter l'élection présidentielle française qui vient de se dérouler. Certains, parmi les observateurs comme parmi les acteurs politiques – et ce fut le cas des deux protagonistes du second tour –, vont même jusqu'à souhaiter que ce nouveau clivage vienne se substituer au clivage droite-gauche qu'ils décrètent obsolète. Mais ce prisme analytique est-il le plus pertinent pour comprendre ce qui se passe sous nos yeux ? S'agit-il véritablement d'un clivage structurant ? Ne peut-on pas plutôt y voir, et sans d'aucune manière renvoyer dos à dos les deux candidats du second tour, les deux faces opposées d'un même phénomène politique généralisé ? C'est l'hypothèse du politiste Jean-François Bayart dans un très stimulant essai, "L'Impasse national-libérale" (La Découverte). Sylvain Bourmeau

Jean-François Bayart, politiste, professeur à l'IHEID de Genève
Jean-François Bayart, politiste, professeur à l'IHEID de Genève
© Radio France - Sylvain Bourmeau

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