Loin de disparaître dans la virtualité généralisée du web, les corps continuent d'incessamment manifester leur matérialité, jusque parfois dans le paroxysme comme en témoignent de concert la nouvelle livraison de la revue Sensibilités et le dernier roman du jeune écrivain Pierre Ducrozet.
- Hervé Mazurel Historien des affects et des imaginaires, maître de conférences à l’Université de Bourgogne
- Pierre Ducrozet Romancier
- Christian Ingrao Historien, directeur de recherche au CNRS
- Quentin Deluermoz Historien, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Paris.
L'un des lieux communs les plus éculés s'agissant de la grande mutation numérique dans laquelle nous nous trouvons depuis une vingtaine d'années embarqués voudrait que tout devienne virtuel – drôle de mot, soit dit en passant, qui entend signifier l'érasement de la matérialité, à commencer par celle des corps, qui cesseraient de l'être, des corps, dès lors qu'ils interagiraient à distance. On pourrait tout au contraire risquer l'hypothèse inverse : les nouveaux médias, entendu comme des prothèses de plus en plus sophistiquées, confèrent aux corps, en les traversant, des capacités inédites – au point qu'un jeune romancier, Pierre Ducrozet, choisisse en cette rentrée littéraire de prendre le sujet à bras le corps, allant jusqu'à titrer son roman "L'Invention des corps". Il sera l'invité de la deuxième partie de cette Suite dans les Idées, une émission qui s'ouvrira d'abord avec un groupe de trois historiens (Christian Ingrao, Hervé Mazurel et Quentin Deluermoz) eux aussi penchés au chevet des corps. Paroxystiques cette fois. Sylvain Bourmeau
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