Le civisme fiscal demeure très fort mais cela ne signifie pas que les citoyens consentent à l'impôt. Dans une enquête magistrale, Alexis Spire montre comment le "ras-le-bol fiscal" ne va pas de pair avec une remise en cause des services publics. Il est rejoint en 2e partie par François Bégaudeau.
- François Bégaudeau Ecrivain
- Alexis Spire Sociologue, directeur de recherche au CNRS
- Sylvain Bourmeau Journaliste, professeur associé à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur du journal AOC et producteur de l'émission "La Suite dans les idées" sur France Culture
Après d'ultimes tergirversations, laissant un temps penser à un refus d'obstacle, le gouvernement a fini par annoncer ces derniers jours qu'il mettrait bien en œuvre le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Pour vraiment comprendre cette réforme qui peut paraître technique et anodine, il faut la replacer dans l'histoire longue de l'invisibilisation de l'impôt ou plutôt de son acquittement. Mais payer l'impôt sans brocher ou sans s'en apercevoir ne signifie pas pour autant adhérer à une politique fiscale ou à ce qu'elle permet de financer. C'est ce que met admirablement en évidence la très rigoureuse enquête menée par le sociologue Alexis Spire, qui montre notamment le rapport différent à l'impôt selon les positions sociales. De classes sociales, il sera plus particulièrement question dans la seconde partie lorsque l'écrivain François Bégaudeau nous rejoindra.
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