Et si, loin d'être nécessairement un geste d'hospitalité ou d'empathie, la traduction relevait d'abord de l'annexion, de la destruction, de la colonisation, de la violence ? C'est la thèse osée qu'explore Tiphaine Samoyault dans un essai billant. Elle est rejointe par l'artiste Agnès Thurnauer.
- Tiphaine Samoyault Essayiste, traductrice et critique littéraire, directrice d’études à l’EHESS
- Agnès Thurnauer Artiste peintre et plasticienne
En 2016, celui que je tiens pour le plus grand poète contemporain, Kenneth Goldsmith, a publié aux éditions Jean Boîte un petit coffret d’un bleu profond titré « Against Translation » réunissant huit petits volumes reproduisant chacun dans une langue différente, l’anglais, le français, l’espagnol, l’allemand, le chinois, le japonais, le russe et l’arabe, le bref essai qu’il a écrit en anglais, « Against translation ». Contre la traduction, tout contre la traduction donc. Tout est dit, ou presque dans ce geste artistique et politique fort, qui rejoint les questions que pose et traite Tiphaine Samoyault dans un récent essai « Traduction et violence ». Elle est cette semaine l’invitée de La Suite dans les Idées.
Et c’est évidemment toujours de langage mais de langage pictural dont nous parlerons en seconde partie lorsque l’artiste Agnès Thurnauer nous rejoindra, Agnès Thurnauer dont l’une des œuvres est reproduite sur la couverture de l’essai de Tiphaine Samoyault.
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