

La pandémie de Covid-19 a révélé combien les grands nombres, qu'on appelle désormais les data, entraient en ligne de compte dès qu'il s'agit de mesurer l'espérance des vies. Le philosophe et historien Mathieu Corteel y consacre un essai passionnant, il est rejoint par l'écrivain Charly Delwart.
- Charly Delwart
- Mathieu Corteel philosophe et historien des sciences
Jamais sans doute n’avons-nous été collectivement et quotidiennement exposés à des chiffres. Des chiffres de vies et de morts, de maladie. Des chiffres produits pour prévenir et gouverner mais aussi pour guérir et soigner. Nous nous sommes aperçus à quel point les statistiques relevaient indissolublement du politique et du thérapeutique. Jamais jusque-là, pour l’immense majorité d’entre nous, l’expression traitement statistique n’avait parue si juste. Et pourtant, un passionnant détour par l’histoire permet de révoquer cette impression de nouveauté. Certes Twitter n’existait pas au XVIIe siècle, qui aujourd’hui permet de voir défiler en temps réel les informations pandémiques mondiales, mais, selon les vœux d’un Leibniz, des bulletins de mortalité étaient publiés régulièrement à destination de la population. C’est toute cette histoire longue, et les questions philosophiques qu’elle pose et que nous voyons ressurgir à la faveur de la pandémie de Covid-19 que pose Mathieu Corteel dans «Les hasard et le pathologique ». Il est cette semaine l’invité de La Suite dans les Idées.
En seconde partie c’est un écrivain qui nous rejoindra, Charly Delwart qui ne se doutait pas lorsqu’il fit paraitre l’an dernier « Databiographie » combien sa démarche résonnerait dans la période que nous traversons et qui nous invite plus que jamais à quantifier nos vies.
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