Derrière le mythe toujours plus médiatique de la prise du pouvoir par les machines de l'intelligence artificielle se cache la réalité de profondes transformations de l'économie et du travail. Le sociologue Antonio Casilli a mené l'enquête.
- Filipe Vilas-Boas Artiste
- Antonio Casilli Professeur à Telecom Paris, Institut Polytechnique de Paris
Nous en avons sans doute tous fait l'expérience. En prévision d'un séjour à l'étranger, nous avons eu recours à un site internet spécialisé pour trouver au meilleur prix une chambre d'hôtel. Et depuis, des années plus tard parfois, nous continuons de recevoir dans notre boite mail des propositions de réservation de chambre d'hôtel dans la ville où nous avions séjourné et dans laquelle nous n'avons a priori aucune espèce d'intention de retourner. De la même manière, comment ne pas être agacé par l'indigence des recommandations que nous font sans cesse d'autres plateformes web, telle Amazon qui croit que parce que nous avons consulté ceci sur ses pages nous aimerions acheter cela auprès d'elle... Ou Netflix dont l'interface s'avère d'une confondante médiocrité au regard du catalogue qu'il propose. Ces expériences quotidiennes viennent pour le moins contredire les discours de plus en plus enthousiastes qui nous vantent les progrès spectaculaires de l'intelligence artificielle. Une intelligence décidément pas très maligne. Et surtout, une intelligence bien plus artificielle encore qu'on l'imagine. Il suffit pour s'en assurer d'ouvrir quelques boîtes noires. Ce qu'a méthodiquement fait le sociologue Antonio Casilli. Mais aussi ce que fait, d'une autre façon, l'artiste Filipe Vilas-Boas, qui nous rejoindra en seconde partie.
Pour prendre connaissance des œuvres et projets de Filipe Vilas-Boas, il suffit de cliquer ici filipevilasboas.com/
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