« Voilà la mort que j'ai rencontrée » – écrits orphelins du génocide des Tutsi

Pages du cahier d'un enfant né en 1973, rédigé entre le 21 et le 23 avril 2006 © ACNLG
Pages du cahier d'un enfant né en 1973, rédigé entre le 21 et le 23 avril 2006 © ACNLG - © ACNLG
Pages du cahier d'un enfant né en 1973, rédigé entre le 21 et le 23 avril 2006 © ACNLG - © ACNLG
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En 2016, l'historienne Hélène Dumas met la main sur des cahiers d'écoliers remplis dix ans plus tôt par une centaine d'orphelins survivants du génocide des Tutsi. A partir de ces documents exceptionnels, elle a composé « Sans ciel ni terre », un ouvrage qu'a également lu Maria Malagardis.

Avec
  • Maria Malagardis Grand reporter au journal Libération, spécialiste de l’Afrique et ancienne correspondante à Athènes.
  • Hélène Dumas Historienne, chargée de recherches au CNRS.

Entre le 21 et le 23 avril 2006, soit 12 ans après le génocide des Tutsis, une importante association de rescapés, accompagnée de « conseillers en traumatisme » et d’un professeur de psychologie clinique à l’Université du Rwanda, a proposé à une centaine d’orphelins de l’Est du pays d’écrire son histoire d’enfant rescapé. La majorité de ces enfants avait entre 8 et 12 ans au moment du génocide, entre 20 et 24 ans au moment de la rédaction de ce qu’ils considèrent comme leurs livres. L’historienne Hélène Dumas a mis la main sur cet ensemble de cahiers dix ans plus tard, les a traduits ou co-traduits puisqu’elle maitrise la langue kinyarwanda. A partir de matériau exceptionnel, elle a conçu Sans ciel ni terre, un très grand livre de montage, un peu à la manière de Svetlana Alexievitch. Hélène Dumas est ce samedi l’invitée de La Suite dans les Idées.

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