Prévu ce samedi, le live caritatif « One world : Together At Home », réunira une affiche mythique et visera à faire de la santé le fondement d’une conscience planétaire. Sera-t-il reconnu comme le digne successeur du « Live Aid » aussi bien pour son esprit festif que pour l'écho du message porté ?
35 ans après le « Live Aid », soit le plus grand concert caritatif de l’histoire, un nouveau show d’anthologie se prépare. « One world : Together At Home », « un monde uni ensemble à la maison » pourrait-on traduire en français, aura lieu samedi soir, et sera diffusé simultanément dans le monde entier.
C’est le fameux principe de la mondovision qui aura déjà accompagné quelques petits évènements comme les premiers pas de l’homme sur la lune, la béatification de Jean Paul II ou encore les funérailles de Nelson Mandela.
Casting 5 étoiles
Samedi soir, donc, sur tous les écrans de la planète (les chaînes de télévision, les plateformes, et les réseaux sociaux), « One world : Together At Home » réunira une affiche mythique au nom de la lutte mondiale contre le coronavirus.
Des concerts virtuels et des hommages aux soignants du monde entier jalonneront cette soirée qui appellera à récolter des fonds pour l’OMS ( sachant que Donald Trump vient d’y geler les contributions américaines). Le tout porté par Lady Gaga et orchestrée par la crème, qui dis-je la trinité des « late shows » américains : Jimmy Fallon, Jimmy Kimmel et Stephen Colbert.
Cette pandémie aura provoqué un événement artistique caritatif d’une ampleur comparable à celle du premier Live Aid de 1985, mais 35 ans plus tard, ce « One world : Together At Home » franchit une étape supplémentaire. Il ne s’agit pas de sauver telle ou telle région du monde, mais de faire de la santé le fondement d’une conscience planétaire. Voilà ma théorie.
Un concert servant de moteur de conscience
En 1985, c’était à l’initiative d’un certain Bob Geldof, à peine connu à l’époque, que le premier Live Aid s’était tenu conjointement à Londres et Philadelphie, suivi par 2 milliards de personnes à la télévision. Le but était alors de lever des fonds pour stopper la famine en Ethiopie. En 2020 c’est donc une icône pop, Lady Gaga, qui porte le projet organisé par l’ONG « Global Citizen ». Cette fois tout le monde est bloqué chez soi, quant à la menace sanitaire elle s’est globalisée. Signes que les événements dévastateurs ne sont plus vécus comme extérieurs mais relevant d’enjeux et de défis commun aux fameux « citoyens du monde ».
Bien sûr dans les deux cas, ce qui marquera les esprits, c’est cette affiche de légende, capable de réunir les plus grandes stars de la musique par-delà les genres musicaux et les générations. En 1985 ce furent les Beach Boys, Bob Dylan, David Bowie, Queen, Madonna, Eric Clapton, U2, les Rolling Stones, Led Zeppelin, Sting, Joan Baez, Paul McCartney ou encore « le jeune » Elton John.
En 2020 Paul McCartney et Elton John sont toujours là, aux côtés de l’immense Stevie Wonder, mais aussi de Céline Dion et de toute la jeune garde Taylor Swift, Billie Eilish, Lizzo, John Legend, Sam Smith, Usher, Pharrell Williams ou encore Angèle et Christine and the Queens, parmi ceux et celles qui ont déjà confirmé leur participation.
Autant le dire, ce sera dingue. A deux détails près : la frustration de ne pas pouvoir profiter de tous ses talents rassemblés sur une scène, et la déception de pas pouvoir vivre et danser cet événement en groupe. De ce manque chacun pourrait faire un moteur de conscience, car il nous engage à agir pour ne plus être séparés dans le monde d’après.
par Mathilde Serrell
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