L’éthique du care, un projet de société qui résonne avec l’époque

Fille avec son poussin (1962)
Fille avec son poussin (1962) - Harold M. Lambert / Contributeur / Getty
Fille avec son poussin (1962) - Harold M. Lambert / Contributeur / Getty
Fille avec son poussin (1962) - Harold M. Lambert / Contributeur / Getty
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L’éthique du care (le prendre soin) pose la question du lien social différemment : elle met au cœur de nos relations la vulnérabilité, la dépendance et l’interdépendance.

Avec
  • Fabienne Brugère Philosophe, professeure de philosophie de l’art, philosophie morale et politique à l’université Paris VIII

Apparu aux États-Unis au début des années 80 (dans les travaux de Carol Gilligan et son ouvrage Une voix différente, la morale a-t-elle un sexe ?), le principe du care pose les bases d’un projet de société structuré par l’attention à l’autre. 

En portant l’attention sur le « prendre soin », l’éthique du care interroge le lien social différemment : elle met au cœur de nos relations la vulnérabilité, la dépendance et l’interdépendance entre les hommes. Elle donne à entendre la voix des fragiles et met en garde contre les dérives marchandes de nos sociétés. 

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En France, l’éthique du care fait son apparition dans le débat politique en 2010, sous la proposition - contestée - de Martine Aubry pour une « société du soin mutuel ». Aujourd’hui, l’idée d’un projet construit autour du souci de l’autre résonne plus que jamais dans un monde rendu vulnérable par la pandémie. 

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