**Cette tête a été découverte lors de fouilles menées par une mission scientifique franco-belge en 1934-1935 sur le site de la petite baie d’Anakena, ancien lieu de cérémonies traditionnelles. **

Elle a été sculptée dans un bloc de pierre prélevé dans la carrière du volcan Rano Raraku, elle provient sans doute d’une statue qui mesurait au total 5 mètres de haut. Des vestiges d’un colorant blanc naturel ont pu être identifiés. Ces moaï , peut-être des représentations divinisées de l’aïeul du clan, des figures de grands ancêtres, étaient placés sur des plates-formes cérémonielles (ahu ), où l’on avait procédé à des ensevelissements. Les figures de ces protecteurs aux oreilles allongées et au front bas étaient orientées vers les populations sur lesquelles elles exerçaient une forme d’autorité protectrice.
Tête monumentale (de moaï ). Sculpture de l’île de Pâques, baie d’Anakena, XIe-XVe siècle. Tuf basaltique. H 170 cm. Œuvre rapportée par la mission Métraux-Lavachery, don du gouvernement chilien au musée de l’Homme, 1935. Dépôt du Muséum national d’histoire naturelle – musée de l’Homme. Musée du quai Branly, en dépôt au musée du Louvre, pavillon des Sessions, inv. 71.1935.61.1.
Bibliographie :
- Catherine et Michel Orliac, "Tête monumentale (moai )", dans Sculptures. Afrique, Asie, Océanie, Amériques , sous la direction de Jacques Kerchache, Paris, RMN/ musée du quai Branly, 2001, p. 328.
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