

C'est l’histoire de Marinette Arjac-Toujas, qui a pris des risques pour sauver de la déportation une adolescente de 16 ans, Gilberte Polack, fille du directeur d'un sanatorium à Montfaucon-du-Lot, où la jeune femme travaillait comme secrétaire. Une histoire racontée par Bénabar.
Fin 1943, la famille Polack emménage dans l’appartement attenant au cabinet avec leur belle-fille et petite-fille, âgée de 18 mois. Leur fille, Gilberte, âgée de près de 16 ans, est pensionnaire dans un établissement secondaire à Cahors. Très vite, le docteur Polack, son épouse Juliette, et Marinette Arjac-Toujas nouent des liens d’attachement et de profond respect.
Sur dénonciation, le 15 décembre 1943, la Gestapo arrête le docteur Polack et sa famille. Avant d'être emmenés dans un fourgon à la prison de Toulouse, les Polack ont le temps de dire adieu à la secrétaire du sanatorium, Marinette Arjac-Toujas et de lui confier la mission d'aller chercher leur fille Gilberte à l’école avant qu’elle ne soit, elle aussi, arrêtée. Courageusement, Marinette emprunte un véhicule et se précipite au lycée Clément-Marot, où à force d’insistance auprès de la directrice, elle parvient à faire quitter l'établissement à la jeune Gilberte, quelques heures avant l’arrivée de la Gestapo. Marinette ne s’arrête pas là et poursuit ses efforts. Elle apporte des vêtements chauds à la famille Polack incarcérée à la prison Saint-Michel de Toulouse et parvient à remettre à Gilberte la dernière lettre de sa mère. Internés au camp de Drancy, puis déportés à Auschwitz par le convoi n° 66 du 20 janvier 1944, les époux Polack, leur belle-fille et leur petite-fille y seront assassinés le 25 janvier.
"Je n’oublierai jamais ce 15 décembre 1943. Je n’oublierai jamais les dernières paroles du docteur Polack ." Marinette Arjac-Toujas
Après la guerre, Gilberte Polack restera en contact avec Marinette Arjac-Toujas.
Marinette Arjac-Toujas a reçu le titre de Juste parmi les Nations le 26 décembre 1994 par Yad Vashem, Institut International pour la mémoire de la Shoah.
"Marinette Arjac-Toujas . La dernière lettre" est raconté par Bénabar.
Réalisation des podcasts : Nouvelles Voix, en partenariat avec France Culture