

SERIE: Des solutions, il y en a dans les thèses des étudiants. L'échec scolaire a un impact fort sur la capacité des jeunes à trouver un travail. Dans sa thèse en économie de l'éducation, Arnaud Riegert montre que garder ses copains de troisième en seconde, réduit les risques de redoublement.
Arnaud Riegert vient de finir sa thèse en économie de l'éducation à la Paris School of Economics sous la direction d'Eric Maurin. Il doit la soutenir en juin. Les thèses d'économie quantitative consistent en trois articles, et plus forcément un seul document.
Le premier article rédigé conjointement avec Son Thierry Ly montre l'effet bénéfique sur la scolarité de conserver des camarades de classe entre la troisième et la seconde (alors que les élèves d'une même classe de troisième arrivant dans un même lycée sont souvent dispersés entre les classes de seconde). Retrouver ses camarades de classe en seconde: Un atout pour la scolarité au lycée

Le Monde a consacré un article aux résultats de cette recherche. C'est celle que nous détaillons dans le podcast.
Une manière de présenter le résultat principal de cet article est la suivante : en regroupant les élèves scolairement fragiles venant d'une même classe de 3ème au lieu de les séparer entre les classes de seconde (comme c'est généralement le cas), on pourrait réduire le taux de redoublement de 4 à 5 points (cette population a un taux de redoublement proche de 30%).

Le deuxième article (toujours rédigé avec Son Thierry Ly) consiste en un état des lieux quantitatif de la ségrégation au collège et au lycée. Un pré-rapport est paru il y a un an, Mixité sociale et scolaire: ségrégation inter et intra-établissement dans les collèges et lycées français.
Le troisième écrit lui aussi avec Son Thierry Ly ainsi qu'avec Eric Maurin évalue l'impact d'un programme de tutorat destinés à des élèves de lycées populaires sur les résultats scolaires.
NOTA BENE IMPORTANT
Toutes les thèses mises en avant dans cette série utilisent les méthodes de l'économie quantitative pour mener leurs recherches. C'est en ce moment le courant dominant, mais je suis consciente qu'il manque à mon panel l'approche hétérodoxe que poussent les professeurs d'économie réunis au sein de l'AFEP, l'Association Française d'Economie Politique.
Le pluralisme de la recherche en économie est un vrai sujet, une réelle préoccupation. L'AFEP y consacre d'ailleurs une journée d'études le 30 mai.
Sans doute l'occasion pour le billet économique d'aborder cette question centrale...
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