On pensait la réforme des retraites enterrée mais ce n'est pas si sûr. A en croire l'Elysée, le dossier devrait revenir sur la table.
Ces derniers jours, une petite musique revient : la réforme des retraites ce n’est pas fini ! Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on a même tout récemment fait savoir qu’elle allait être remise “pour partie” sur “l’établi”. Des informations recueillies par nos confrères de France Info.
Le chef de l’Etat ne souhaiterait pas renier sa première partie du quinquennat, d’autant que la réforme des retraites comporte des mesures de justice sociale, souligne t-on à l’Elysée.
Certes, le président avait suspendu le 16 mars toutes les réformes, au premier rang desquelles celle des retraites. Mais c’était au début de la pandémie, le chef de l'Etat annonçait surtout ce jour là le confinement : il y avait d'autres priorités, un besoin d’unité nationale.
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Maintenant que la vie reprend peu à peu son cours, le dossier revient sur la table.
Alors le futur système universel ne sera pas au dessus de la pile. Le gouvernement a d'abord comme priorités le plan de relance et le sujet de la dépendance. Mais sur le fond, les discussions devraient reprendre. Avec sans doute des aménagements de calendrier. Il est ainsi question d’accorder des délais de transition plus longs pour passer d’un régime à l’autre.
Le débat resurgit à l'Assemblée
Les députés ont approuvé hier le relèvement du niveau des pensions des agriculteurs (à 85 % du SMIC) à compter de janvier 2022. C’est le fruit d’une proposition de loi communiste, votée à l'unanimité, y compris donc par la majorité, en commission ds affaire sociales. Un fait assez rare pour être souligné. Le texte arrivera jeudi prochain dans l'hémicycle.
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Le gouvernement s’était engagé à garantir aux futurs retraités une pension minimum de 1.000 euros nets à partir de 2022, et jusqu'à 85% du Smic en 2025. Il donc saisi cette fenêtre de tir pour régler une partie de la question.
Se pose maintenant la problématique d’une retraite minimum pour les indépendants (qui ont également de faibles pensions). Des discussions devraient s’engager. Une mission parlementaire sur les petites retraites doit d’ailleurs rendre ses conclusions en septembre.
Le contexte a changé
La France a considérablement accru son déficit, avec un trou de la Sécurité sociale estimé à plus de 52 milliards d’euros, contre 5 milliards au moment de la contestation contre la réforme des retraites.
La nécessité d’équilibrer le régime avant de lancer la réforme ne se pose donc plus du tout dans les même termes. Il fallait trouver, on le rappelle, 12 milliards d’euros avant 2027.
Selon le rapporteur du projet de loi, Guillaume Gouffier-Cha, interrogé par France Culture, la dimension qui a fait couler beaucoup d’encre, avec l’âge pivot, n’a même plus lieu d’être. De quoi permettre selon lui, de se concentrer sur le cœur de la réforme : l’universalité.
Et le gouvernement aura alors une opportunité de démontrer que le système est plus juste, plus équitable que les 42 régimes et donc particulièrement adapté à la période de crise qu’on est en train de vivre. Voilà, en tous cas, ce qu'espèrent certains Marcheurs.
D’autres préféraient qu’on mette le sujet sur pause, pour éviter un nouvel embrasement. Hier le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, a été clair sur France Inter : "il faut abandonner ce truc là qui était dramatique".
Du côté des syndicats dits réformistes, on n’est pas hostile à une reprise des discussions, mais "attention à ne pas rediviser" le pays, met en garde l’UNSA.
Emmanuel Macron pourrait évoquer le sujet après le 2e tour des municipales, prévu à la fin du mois. Pour amorcer une nouvelle étape de son quinquennat, sans pour autant renier ses engagements de campagne. Le sujet des retraites, donc, pourrait effectivement faire son retour.
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